Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 224]

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EXPLOSIONS

BULLETIN

DE

CHAUDIÈRES

DE

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THERMOSIPHONS

NOTE BULLETIN.

SUR DES

EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES STATISTIQUE DES ACCIDENTS MORTELS DANS LES MINES DE HOUUAE DE PENNSYLVANIE EN 1912.

DE THERMOSIPHONS Par M.

DEFL1NE,

Ingénieur des Mines.

Le département des mines de Pennsylvanie a enregistré en 1912 la mort de 1.030 ouvriers mineurs dans les houillères de cet État. Ces accidents se répartissent comme suit :

NOMBRE rOTAL

des ouv riers

PROPORTION DES OUVRIERS TUÉS

en m îllîons de 1 onnes m é tr i que s

par par 10 millions de tonnes 10.000 ouvriers de houille occupés par tués totale ouvrier (fond et jour) produites

(fond et jour)

occupés

P R 0 D I CT I ON

437 593

146 76

790 430

23,92 33,70

29,93 78,03

Totaux et moyennes 358.644 1.030

222

620

28,72

46,40

Charbon gras. Anthracite. . . .

182.680 175.964

La mortalité accidentelle moyenne dans les houillères de Pennsylvanie, rapportée au nombre des ouvriers, est donc presque trois fois plus élevée qu'en France, où elle n'a atteint que la proportion de 10,8 pour 10.000 en 1911. Mais la production est organisée d'une manière si intensive en Pennsylvanie (grâce au machinisme) que 10 millions de tonnes de charbon y coûtent moins le vies humaines qu'en France, où cette extraction a correspondu, en 1910, à 55,6 ouvriers tués. (Extrait d'un Rapport de M. l'ingénieur en chef Leclerc de Pulligny, Directeur de la mission française d'ingénieurs aux États-Unis.)

Les thermosiphons à eau chaude, employés au chauffage de locaux ou destinés à fournir de l'eau chaude, ne paraissent pas susceptibles a priori, en raison même du principe sur lequel ils sont établis, de donner lieu à des accidents. Cependant des chaudières de thermosiphons ont explosé en faisant des victimes et en produisant des dégâts comparables à ceux que l'on observe dans les explosions de générateurs de. vapeur. La présente note a pour objet d'attirer l'attention sur les dangers des chaudières de thermosiphons par l'exemple de quelques accidents récents, et d'indiquer les mesures à prendre pour écarter ces dangers. Un thermosiphon se compose essentiellement d'une chaudière reliée par des canalisations à un vase d'expansion placé à la partie supérieure du système, et où règne la pression atmosphérique. Cet ensemble'est rempli d'eau, qui est chauffée dans la chaudière sans formation de vapeur. Quand le thermosiphon sert au chauffage de locaux, des radiateurs sont branchés sur les canalisations; la circulation de l'eau est obtenue soit par le simple effet de la différence de densité de l'eau chaude sortant de la chaudière et de l'eau froide y retournant, soit par un autre artifice; c'est toujours le même liquide qui circule dans le Tome V, 6' livraison, 1914.

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