Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 48]

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ATTELAGE

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AUTOMATIQUE DES

d'autre part les déplacements dans le sens horizontal de la maille par rapport au bâti. Enfin, il est prévu, dans la base du bâti, un logement cylindrique pour l'addition facultative d'un ressort qui, comprimé soit entre une embase antérieure et l'axe du crochet de l'attelage automatique, soit entre le fond de son logement et la tête de la maille, ajouterait son action à celle des ressorts normaux de traction et de choc. J. — APPAREIL JULES JOLY [fig. 12).

Autour d'un axe longitudinal, situé dans le plan médian du véhicule, peut tourner une pièce (1), dite coupleur, formée d'une courte traverse, normalement horizontale, qui se termine d'un côté par une extrémité simplement rectiligne et de l'autre par un crochet (2) dont le plan est perpendiculaire à la traverse et le bec tourné vers le sol. La face antérieure de ce bec est taillée en plan incliné, et le coupleur est solidaire d'un contrepoids (3) qui tend à le ramener dans sa position normale. Les axes des coupleurs des deux wagons à accrocher sont amenés en prolongement l'un de l'autre par des organes de guidage placés de part et d'autre et constitués d'un côté par une antenne cylindrique horizontale (4), de l'autre par une douille terminée à l'avant par un entonnoir (5) ; l'antenne de l'un des wagons pénètre, guidée par l'entonnoir, dans la douille de l'autre. Le rapprochement des deux coupleurs met en contact la traverse rectiligne de chacun d'eux avec le plan incliné du bec de l'autre, ce qui détermine leur rotation réciproque, jusqu'au moment où, les becs ayant dépassé les traverses, les contrepoids ramènent les coupleurs en sens inverse, engageant la traverse de chacun dans le crochet de l'auire.

WAOONS

DE

CHEMINS

DE

FER

A l'extrémité d'un court levier (6) solidaire du coupleur, est articulé un long balancier transversal terminé de part et d'autre par des poignées de manœuvre et portant, du côté de la douille à entonnoir, un tenon inférieur (7) qui peut être immobilisé dans un sens ou dans l'autre par l'antenne du wagon opposé et qui est d'ailleurs incliné à 45° pour ne pas mettre obstacle au passage de cette antenne au moment où, dans son mouvement de droite à gauche solidaire de la rotation du coupleur, il se trouve en regard du fond de la douille.

FIG.

12. — Appareil Jules Joly (vue de face en position de décrochage).

Dans le mouvement d'accrochage, ce tenon retombe finalement d'un côté de l'antenne, sur laquelle il s'appuie, assurant la complète stabilité de l'attelage. Par manœuvre à la main du balancier, il peut être soit amené de l'autre côté de l'antenne (position de la figure), soit accroché à une gâche fixe ; dans l'une et l'autre de ces deux positions, le coupleur est écarté de sa position normale de manière que les véhicules ne soient pas attelés; mais, dans la seconde, cette situation se maintient après séparation des deux véhicules, qui peuvent se rapprocher de nouveau sans s'atteler, tandis que, dans l'autre, le coupleur retombe en position d'armement, sous l'action de son contrepoids, dès que, les véhicules s'éloiTome V, 1914.

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