Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 92]

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EXPÉRIENCES SUR L'OXYDATION

DE LA HOUILLE

A. —

DESCRIPTION

DE L'APPAREIL EMPLOYÉ.

J'ai adopté une méthode qui n'est qu'une application du procédé de l'analyse élémentaire. La figure 1 représente l'appareil, tel qu'il a été installé au laboratoire de l'École des Mines. La houille était introduite dans un tube de cristal courbé, fixé lui-même dans une grande étuve où l'on pouvait, soit maintenir une température, soit faire varier cette température. Le tube de cristal recevait un courant d'air pur et sec. L'air emprunté à la canalisation de l'École passait d'abord dans un tube de cuivre chauffé au rouge. Il traversait, ensuite, une colonne de potasse causr tique, un flacon laveur à eau de baryte et des colonnes de ponce sulfurique. Ce courant d'air était donc débarrassé de toutes traces d'oxyde de carbone, de gaz carbonique et de vapeur d'eau. Avant de pénétrer dans le tubè de cristal, l'air passait dans ua barboteur à acide sulfurique, emprunté à mon ancien appareil à analyse élémentaire. Le barboteur servait de compteur de bulles. Le compteur et une

EXPERIENCES SUR L OXYDATION DE LA HOUILLE

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pince à vis fournissaient * le moyen d'assurer, dans le système, la régularité du courant d'air. D'autre part, le tube de cristal était en relation à la sortie de l'étuve avec une série d'appareils, permettant d'arrêter et d'évaluer l'eau, le gaz carbonique et l'oxyde de carbone que le courant d'air pouvait retenir. Une petite boule de verre et un tube à ponce sulfurique arrêtaient l'humidité. Un tube U garni de chaux sodée et un plus petit garni de ponce sulfurique permettaient de peser le gaz carbonique. Une grande colonne de ponce, isolait cette première partie du système de la partie réservée à l'ox}- de de carbone, c'est-à-dire : 1° Un laveur de Maquenne contenant de l'acide sulfurique pur et chauffé, dans un bain de sable, à une température de 175°. On détruisait ainsi toute trace possible de carbure non saturé, capable de réagir comme l'oxyde de carbone sur l'anhydride iodique ; 2° Un laveur ordinaire à acide sulfurique froid et soudé directement au tube de dégagement du laveur de Maquenne ; 3° Des laveurs de Maquenne modifiés par Goûtai, contenant une solution de potasse et de baryte pour arrêter le gaz carbonique pouvant résulter de la destruction des carbures ; ■ 4° Un laveur témoin à eau de baryte ; 5° Des colonnes à ponce sulfurique chargées de dessécher le courant gazeux avant son entrée dans le tube •suivant ; 6° Un tube contenant 30 grammes d'anhydride iodique, chimiquement pur, préparé en vue de ces expériences et mélangé à du coton de verre. Le tube était disposé horizontalement dans un bain-marie cylindrique que l'on pouvait chauffer à l'aide d'un bec de gaz. Un thermomètre indiquait la température de l'eau ; la température convenable pour l'expérience était fixée à 80°.