Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 225]

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ENQUÊTE SUR L'ANKYLOSTOMIASE

DANS LES MINES DE FER DE LA LORRAINE

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II. III. Tous les porteurs d'œufs d'ankylostomes paraissent s'être infestés autre part qu'en Lorraine. — Les neuf porteurs d'œufs d'ankylostomes paraissent s'être infestés : Deux Français dans les houillères (mines de SaintEtienne et du Pas-de-Calais en 1907 :. mines de la Grand'Combe en 1907, qui en 1907 étaient infestées à

13 p. 100). Un Allemand dans les houillères de Westphalie en 1909. Six Italiens : Deux dans les plantations de café de Sao-Paulo (190?, 1906) ; Un dans les rizières de la province de Novara (1909) ; Un dans les mines de soufre (infestées, dit-on, à 30 p. 100 le plus généralement) ; Deux romagnols infestés dans les mines de soufre de la Romagne en 1893-1894 (L'un d'eux a travaillé en outre au tunnel du Simplon).

Le cas de la mine de Micheville à Villerupt. — Lors de la cessation des travaux du tunnel du Saint- Gothard, plusieurs ouvriers italiens du tunnel vinrent s'embaucher à la mine de Micheville. Ils étaient sans doute porteurs d'ankylostomes, car « ils prenaient pour se soigner un liquide noir très mauvais qu'ils recevaient d'Italie et qu'on conseillait de prendre à beaucoup des travailleurs du tunnel ». Aucun de ces ouvriers ne présente plus actuellement d'œufs. Sans doute la guérison ne fut pas spontanée, mais d'autre part ils n'ont pas infesté d'une façon permanente la mine qui a dû pendant ces années être largement ensemencée d'œufs (température de l'eau, 12° C. ; de l'air, 11° à 12°).

J'ai examiné : FRANÇAIS

ALSACIENS-LORRAINS

ITALIENS

IV. Mines de Mieheville et de Bréhain. .

° 9

62 48 39 33 36

143

218

50

5

67 7

3

4

10

Aucun mineur autochtone des mêmes mines lorraines, vivant au contact des contaminés précédents, mais n'ayant jamais travaillé que dans le fer, n'a été reconnu porteur d'œufs d'ankylostomes (*). (*) A la mine de Pienne, il y a, travaillant en commun : Italiens Français Allemands Belges

449 167 58 20

62,1 p. 100 23,0 — 8,0 — 2,8 -

Espagnols, Luxembourgeois, Suisses, Autrichiens, etc.

Y a-t-il une immunité des mines de fer ? Quelle en serait la cause probable ? — Les boues de diverses mines de fer, les minerais de différentes provenances (plus ou moins calcaires ou siliceux, souillés ou non des produits résultats de la déflagration des divers explosifs employés), malaxés avec diverses eaux de mines, constituent un aussi bon milieu de culture que le milieu de Loos luimême. Dans les expériences faites au Laboratoire de bactériologie des cliniques à la Faculté de Médecine de Nancy, ce substratum ne modifie en rien, à une température convenable, l'évolution normale des œufs et des larves, à condition qu'il ne contienne pas trop de chaux