Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 218]

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ENQUÊTE SUR L'ANKYLOSTOMIASE

Société Cokerill, soit des mines de fer de Lorraine, ont toujours cherché avec la plus bonne active volonté, — et ont toujours réussi, — à me faciliter moralement ou matériellement une mission parfois pénible et difficile, surtout quand notre action s'exerçait sur une population internationale, appartenant à plus de quatorze nationalités. C'est surtout dans ce milieu qu'on éprouve la vérité de la parole : Il est quelque chose de plus difficile que l'action de l'homme sur la nature, c'est l'action de l'homme sur l'homme même. Grâce aux conseils expérimentés, aux documents divers, aux locaux, au matériel, au personnel mis gracieusement à mon service, — grâce aussi aux indemnités de dérangement (1 franc) données par les Compagnies, minières à chaque mineur se présentant à la visite (*), — grâce surtout à l'action personnelle de MM . les Directeurs, j'ai pu examiner rapidement 20 p. 100 des ouvriers de nos mines, et remplir facilement le programme qui m'était tracé par la Commission. J'ai eu l'aide dévouée de tous les médecins, MM. les s D' Alleur, Bosment, Coliez, Crehange, Didry, Fourrier, Haut, Jeandidier, Job, Marlier, Nahan fils, Sypiorski. Ce n'est pas à eux qu'il fallait apprendre l'importance sociale des maladies professionnelles, pas plus qu'aux personnalités de nos mines lorraines il ne fallait indiquer l'intérêt pratique de ces recherches ; je dois une profonde gratitude à MM. Boulvain, Cavalier fils, Cessenat, Dreux, Drouet, Hanra, Laurent, Maury, Mercier, Monnier, Paul, Reblé et ses fils, A. Sepulchre, SainteClaire Deville, Tannery. Je dois une reconnaissance toute spéciale à M. C. Cavalier (**) et à M. F. Villain, [*) L'exemple donné par la Compagnie de Dourges (Calmette, Breton et Fuster, p. 164) a donc été suivi partout en Lorraine. (**) « La Meurthe-et-Moselle manque de trois choses : elle manque de houille, d'enfants et à'hygiène. »

DANS LES MINES DE FER DE LA LORRAINE

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actif président de la Société Industrielle de l'Est, auxquels notre région doit tant de fécondes initiatives. Nous avons déjà rendu compte des résultat de notre enquête, qui a duré du 19 juillet 1909 au 23 mars 1910 : 1° dans des rapports adressés en 1909, 1910 et 1911 à la Commission (*) ; 2" dans une note : L ankylostomiase existe-t-elle dans les mines de fer de la Lorraine? présentée au W Congrès international des maladies professionnelles, Bruxelles, septembre 1910 ; 3° dans une autre note : A propos de l'ankylostomiase au Brésil. [Revue médicale de l'Est, 1913) ; 4° dans le travail du D r J. Henry. Dans le présent mémoire : 1° nous montrerons par une série de tableaux les résultats obtenus comparativement dans treize mines lorraines ; 2° nous donnerons ensuite une courte observation parasitologique de chacun des porteurs d'œufs d'ankylostomes (ou de necator ?) et de strongyloides (anguillules). Deux très importantes remarques sont nécessaires pour l'intelligence de ces tableaux : 1° Les mines examinées furent soigneusement choisies par la Commission sans aucune autre préoccupation que la pensée de faire 'porter les recherches sur des mines de types divers aussi différentes que possible les unes des autres quant aux différents facteurs : température, humidité, aération et ventilation, recrutement, conditions d'exploitation, boisages, remblayages, mode de traction, nature du minerai, mode de défécation dans la mine (tinettes ou wagonnets), âge de la mine (date d'exploitation), apports antérieurs (Villerupt), etc. Pour un premier coup de sonde, il n'était pas indiqué d'examiner toutes les mines, ou tous les mineurs d'une i

(*) 18 mars 1910, 10 juin 1910, 22 juillet 1910, 29 juin 1911.