Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 191]

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LA

HOUILLE

EN

HOLLANDE LA

Le tertiaire comprend des assises miocènes, oligocènes et l'éocène. Le miocène est formé en grande partie de sables fins, plus ou moins argileux et glauconieux ; à Beeringen (n° 15), ces sables ont été signalés comme particulièrement inconsistants entre 80 et 170 mètres; mais parfois aussi ils sont assez durs ; le miocène s'étend jusqu'à 180 mètres de profondeur environ ; il est en général peu aquifère, parfois même sec; à Baarlo, entre autres, les expériences n'ont montré aucune venue d'eau dans le miocène. Ce fait constitue une notable différence avec la Campine, où les sables du même niveau sont presque tous aquifères et présentent même des assises boulantes (*). Voligocène supérieur et moyen est formé d'argiles et dé sables souvent glauconieux; les argiles sont consistantes ; les sables, simplement mouillés, semblent en général « se tenir ». Aux sondages n os 6, 13, 15, l'oligocène moyen est franchement argileux et marneux, il est plus sableux au sondage n° 10. Cette zone s'étend jusqu'à une profondeur variant do 410 mètres (n u 15) à 560 mètres (n° 5 a ). En Campine, les argiles oligocènes sont signalées comme compactes et d'une imperméabilité parfaite (**). Voligocène inférieur est partout sableux ou gréseux, généralement peu consistant. La formation atteint de 10 à 30 mètres d'épaisseur. Dans l'ensemble, l'oligocène supérieur et moyen du Peel n'est pas aquifère (expériences faites aux numéros9 et 13 ) ; l'oligocène inférieur reste sujet à caution. L'éocène (Landénien et Heersien) est formé en général de marnes dures et d'argiles ; en certains points cependant le heersien comprend des sables inconsis(*) Le bassin houiller du Nord de la Belgique

(P.

et

M. HABETS,

Revue

HOUILLE

et

M. HABETS,

loc. cil.

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tants (n 13 et 15) ou des argiles non compactes (n° 6). Cette assise des marnes et sables heersiens a été considérée en certains points de la Campine comme dangereuse pour les foncages, donnant lieu à des sources jaillissantes. 11 semble d'ailleurs que la distinction entre le heersien et le maastrichtien qui le suit n'ait pas toujours été facile à faire en raison des procédés de sondage employés (*) ; il serait possible que les sources rencontrées appartiennent au tuffeau sous-jacent. Il ne semble pas que dans le Peel le heersien soit particulièrement dangereux ; les venues d'eau que l'on a constatées ont été rencontrées tout au voisinage du crétacé, peut-être même déjà dans le crétacé même. Au reste, au point de vue pratique des fonçages, l'attribution exacte du niveau aquifère à un horizon géologique bien déterminé n'a qu'une importance secondaire. Dans le Peel, la cote de la base de l'éocène varie de 500 à 625 mètres environ. Le crétacé comprend les assises de Maastricht, de Spiennes, de Nouvelles et de Hervé (Sénonien supérieur). Los formations du crétacé supérieur (turonien) ou bassin de Munster, qui en certains points de AVestphalie se sont montrées très aquifères, manquent dans le Peel comme en Campine. ,

Au point de vue des fonçages, le tuffeau de Maastricht se distingue nettement des marnes et calcaires sousjacents. En Campine, cette assise a été reconnue comme particulièrement dangereuse : c'est une roche assez friable, formée de craie jaunâtre à grains assez gros. On y a rencontré des venues d'eau considérables (à Zolder à 320 mètres, à Beeringen à 320 mètres, à Kessel à 422 mètres, à Sandhoven à 510 mètres), parfois jaillissantes et riches en sels (6 p. 100 à Nordenvyck). Dans

universelle des Mines, 1903). (**) P.

EN

os

(*) Voir note (**), page 3S2.