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HADT FOURNEAU ÉLECTRIQUE
Dans tout ce qui va suivre, nous nous attacherons seulement à l'étude de ce que nous pouvons appeler les hauts fourneaux électriques, c'est-à-dire des appareils se rapprochant du haut fourneau ordinaire au coke ou au charbon de bois. Jusqu'ici la Suède et la Norvège sont les pays où la production de la fonte électrique a été le mieux étudiée et suivie, et où actuellement des quantités notables de ce produit sont industriellement obtenues (13.179 tonnes à Trollhàttan et Hagfors en 1912). Ce sont aussi les pays où, au cours de deux voyages en 1910 et 1912, nous avons pu recueillir, grâce à la complaisance dos industriels et des diverses associations, les renseignements les plus précis. Qu'il nous soit au moins permis ici de remercier entre tant d'autres Jernkontoret, l'association déjà citée des maîtres de forges suédois, qui nous a laissé puiser si largement dans ses nombreux documents, M. le généralmajor Oeiger, membre du Comité de direction de la Société Uddeholm et de la station d'essais de Trollhàttan, et M. Skogstad, directeur de la Kristiania Bank og Kreditkasse, qui nous ont facilité à tous points de vue notre mission.
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HAUT FOURNEAU ÉLECTRIQUE
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PREMIÈRE PARTIE. EXPÉRIENCES CANADIENNES ET SUÉDOISES (Sault-Sainte-Marie et Domnarfvet).
CHAPITRE I. ÉTUDES CANADIENNES SUR LA PRODUCTION ÉLECTRIQUE DE LA FONTE.
Au printemps de l'année 1904, legouvernement canadien , désireux de connaître le développement récemment pris en Europe par les procédés électro-sidérurgiques, et soucieux de savoir si en particulier on pouvait économiquement obtenir la fonte dans des fours électriques, nommait unecommission dont firent partie MM. Haanel et Harbord; le premier était le surintendant des Mines au ministère de l'Intérieur à Ottawa, le second un métallurgiste anglais distingué. Cette commission devait, par la visite d'installations existantes, étudier la possibilité d'introduire l'industrie électro-sidérurgique au Canada. Des essais pour la production de la fonte électrique auxquels la commission assista furent faits à la Praz .(Savoie) suivant le procédé Héroult, et à Livet (Isère) où l'on travailla avec un four Keller ; aucun des appareils qu'on utilisa dans ces deux usines n'était spécialement construit pour l'obtention courante de la fonte, mais il paraît intéressant de rappeler ici, tout au moins sommairement, ces expériences, qui, divulguées par le rapport de M. Haanel, ne furent pas sans avoir quelque retentissement.