Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 15]

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ÉT0DE DES DÉPOTS DE PODDRE NOIRE

moins chargées à 50 kilogrammes de poudre noire comprimée encartouchée. Dans la baraque, surle sol et côte à côte, ont été dis-' posées six caisses chargées de 50 kilogrammes de poudre noire comprimée encartouchée. Les six caisses sont amorcées. Tirage par l'électricité. Résultats. — Il ne se produit pas d'explosion, mais une simple déflagration fusante d'une durée appréciable. La cabane n'a pas été entièrement démolie. Un de ses côtés est encore en place, incliné à 45° ; les autres côtés n'ont pas été projetés, ils ont brûlé partiellement. Ils sont tombés aux environs de la cabane. L'amorçage d'une des six caisses a raté, et cette caisse est retrouvée intacte, simplement noircie. Toutes les caisses sont restées sensiblement en place sur le plancher delà cabane. Les tuiles qui recouvraient la baraque sont retrouvées brisées aux alentours immédiats. Les caisses de poudre témoins placées dans les casiers en béton armé sont retrouvées intactes. Les deux volets en fibro-ciment du casier placé à 1 mètre de la baraque ont été déversés sur le côté et sont retrouvés par terre ; le plan de ces volets était perpendiculaire à la face de la cabane située à 1 mètre. L'effet de la déflagration sur les panneaux est absolument nul. Aucun d'entre eux n'est démoli, aucun d'entre eux n'est déplacé et aucune des vitres des panneaux en verre n'a été cassée. Si l'on compare les effets observés aux essais 1 du 4 avril et 1 du 30 avril (deuxième série) à ceux de l'expérience de Gâvre de 1904, on constate que les dégâts ont été un peu plus faibles à Droitaumont qu'à Gâvre ; mais la différence n'est pas considérable. Cette différence pourrait d'ailleurs être attribuée aux changements du mode d'in-

COMPTE RENDU DES ESSAIS DE DROITAUMONT

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flammation ainsi qu'à une différence dans les poudres employées, la poudre de Gâvre étant un peu plus fine. En définitive, on peut dire que la poudre comprimée, mais non encartouchée, donne des effets peut-être un peu inférieurs, mais en tous cas comparables à ceux de la poudre en grains. Au contraire, il résulte des essais 6 du 4 avril et 2 du 30 avril que l'encartouchage dans les enveloppes de papier, tel qu'il est actuellement réalisé, réduit considérablement les dégâts, et ces résultats paraissent justifier une atténuation considérable des zones de sécurité à ménager autour des dépôts. L'encartouchage des poudres utilisées à Droitaumont a été examiné en détail à la poudrerie de Sevran. On a prélevé une cartouche surune caisse de l'essai 2du 30 avril (deuxième série) et on a fait sur cette cartouche les observations suivantes. : Poids net d'une demi-cartouche Diamètre extérieur Diamètre du trou central Densité correspondante Humidité à 60°

96s r ,8 40 millimètres —- == 9 mm ,5 1,54 0,63 p. 100

L'enveloppe est constituée par un papier bleu collé sur la cartouche et sur lui-même le long, des génératrices, très serré sur la cartouche, faisant deux tours et soigneusement rabattu aux deux extrémités. Poids du papier par cartouche Surface ' Epaisseur du papier Poids au mètre carré Humidité (par poids constant en atmosphère sèche) Taux de cendres (résidu brut de calcination)

6s%5 0 mm ,14 130 grammes 0,26 p. 100 33 p. 100

La sécurité apportée par les enveloppes de papier pro-