Annales des Mines (1912, série 11, volume 2) [Image 49]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

duit dans le tube; aussi les chiffres que nous indiquons n'ont-ils qu'une valeur toute relative et se rapportent-ils exclusivement aux conditions particulières d'essai et de mode de mesure que nous avons adoptées. La température est mesurée au moyen d'un couple thermo-électrique (platine, platine rhodié à 10 0/0 de rhodium) ; la boule de soudure a l mm ,5 de diamètre, mais nous avons limé légèrement cette boule de façon à lui donner une surface plane de contact avec la parci. Les fils traversent ensuite le tube en descendant le long de la paroi opposée. Il est évident que, dans ces conditions, nous ne mesurons pas rigoureusement la température de la paroi : la. mesure obtenue est intermédiaire entre cette température' de paroi et la température moyenne d'une tranche gazeuse de l mm ,5 environ d'épaisseur. Nous avons essayé d'évaluer la différence entre cette température moyenne et celle de la paroi ; nous avons pour cela laminé- la soudure et placé les fils bien en contact avec la paroi sur toute leur longueur située à l'intérieur du tube; nous avons mesuré ainsi des températures supérieures de 150 à 175° aux températures précédentes. Notre couple est resté fixe pendant chaque série de mesures, et, si pour une cause ou pour une autre, nous avons été obligés de le déplacer, nous avons tou-. jours pris soin de contrôler ses indications au moyen d'un échantillon de poussières étalon (charbon de Liévin). 1° Mesure des températures d'inflammation de différents charbons. — Les poussières essayées ont toutes été tamisées au tamis n° 240. Afin de pouvoir opérer plus rapidement, nous avons mesuré nos poussières au volume au moyen d'un repère

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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tracé sur le tube de soufflage ; le volume employé correspondait à un poids d'environ 0 sr ,l. Nous avions pris soin de nous assurer au préalable que de légères variations du poids soufflé n'influaient pas sur la température d'inflammation. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau de la page suivante : De l'examen du tableau ci-après il résulte que les écarts entre les températures nécessaires pour produire l'inflammation ne dépassent guère 50°, puisque à 810° la probabilité de l'inflammation est toujours de 100 0/0, alors qu'à 750° elle est en général de 0 0/0, sauf pour deux cas où elle a atteint 20 et 14,3 0/0, ce qui correspond à une inflammation pour 5 ou 7 essais. Ces variations étant de l'ordre de grandeur des erreurs d'expériences, nous admettrons que la température nécessaire pour produire l'inflammation est approximativement la même pour les diverses sortes de houille, et qu'elle est mesurée par 750 à 800° dans les conditions de l'essai. Les flammes données par les différentes poussières varient comme grosseur et comme intensité ; nous avons considéré comme inflammation toute apparition de flamme à l'orifice du tube. Le coke ne nous a jamais donné de flamme, mais une couronne de points incandescents à partir de 675° ; le même fait s'observe avec des suies de générateurs à partir de 750°. Ces points incandescents ont été également obtenus en soufflant dans le tube de l'oxyde de cuivre, la température à partir de laquelle on les aperçoit est alors beaucoup plus élevée; à 950°, nous n'avons eu ces particules que dans deux cas sur dix essais.