Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 268]

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

temps, et U la vitesse du son dans le milieu où se propage la flamme, les ondes qui émanent du front de la, flamme, à l'instant considéré, se seront raidies en onde de choc au bout d'un temps égal à: t= 2

dt

D'après l'exemple de l'essai 487, nous voyons qu'entre les cotes 155 et 205, l'ordre de grandeur de C est 200, de dC U est 375, de ^ est 1.100 et de k est 3 ; il vient pour ces valeurs : t — 0,044. L'onde de choc doit se former en un vingtième de seconde environ, soit , d'après la vitesse moyenne absolue de propagation de la flamme entre les cotes 155 et 205, après un parcours par rapport aux parois de la galerie de 30 mètres environ, donc avant l'orifice. La flamme peut rattraper le front de l'onde de choc. Ce front se déplace, par rapport au milieu qui le précède, avec la vitesse donnée par la courbe U de la planche XIII, en fonction de la discontinuité p du front, et en supposant, pour simplifier, que le milieu initial est à la pression atmosphérique. En arrière du front, l'air prend, par rapport à ce même milieu initial, une vitesse donnée par la courbe (pw) relative aux ondes de choc, en fonction de la discontinuité

p

du front. Le rapport ^ diminue

quand la pression croît ; les formules montrent qu'il est

égala:

(

F

2

P

il tend vers 1,2; donc la vitesse

P du front, mesurée par rapport au milieu qui le suit, est

ET SDR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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une fraction décroissante de w qui tend vers 0,2 WJ. D'autre part, dans ce même milieu, la flamme progresse avec une vitesse qui croît avec iv, qui est égale, vers le début de l'explosion, à environ 0,18W„, et qui devient vite supérieure à 0,2W a ; et il faut remarquer que W a , vitesse de l'air par rapport aux parois de la galerie, est plus grand que iv, vitesse des tranches d'air qui suivent l'onde de choc par rapport à celles qui la précèdent. La flamme ne tarde pas à avoir une vitesse absolue de propagation supérieure à celle du front de l'onde de choc ; elle rattrape ce front ; elle devrait le dépasser; mais, au delà de ce front, elle trouverait une vitesse d'air moindre et la vitesse de combustion diminuerait ; la flamme doit donc se maintenir au front de l'onde; il en résulte un régime spécial de propagation dont noùs'n'entreprendrons pas l'étude pour le moment, car nous n'avons pas à en suivre le développement ; il no paraît prendre naissance, dans les conditions de nos essais, que juste au moment de l'arrivée à l'orifice, donc au terme même de l'explosion. Ainsi pour l'essai 487, c'est à une dizaine de mètres de l'orifice que l'on voit l'onde de choc presque formée à partir d'une pression voisine de la pression atmosphérique jusqu'à une pression légèrement supérieure à 5 kilogrammes par centimètre carré. Or, sur la planche XIII, nous voyons que pour P = 5 kilogrammes, on a U = 751 mètres et w = 509 mètres ; la différence est 242 mètres ; d'autre part, la vitesse de la flamme dans son milieu a atteint au moins 250 mètres par seconde ; la flamme vient de rejoindre le front de l'onde de choc et ne peut plus s'en séparer. Mais il ne lui reste plus qu'une dizaine de mètres à parcourir pour atteindre l'orifice. Nos essais montrent donc simplement comment on arrive au régime de l'onde de choc et combustion. Vitesses et pressions dans les gaz brûlés. — Nous ne diTome I, 1912.

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