Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 230]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

456

EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIERES DE HOUILLE

ou aAr ec fond fermé, ou avec orifice libre, ou avec changement de section ou résistances ; on peut ainsi, au moins théoriquement, prévoir à tout instant les conditions de vitesse d'entraînement et de pression du milieu que rencontre la flamme et calculer de proche en proche, d'après les lois de combustion, les nouvelles ondes qu'elle engendre et leurs nouvelles conséquences. On a donc entre les mains une méthode synthétique permettant de reconstituer, par la théorie, le développement d'une explosion en une galerie simple ou complexe, par la seule connaissance des lois élémentaires de combustion et de quelques coefficients empiriques. Les phénomènes de la combustion sont encore insuffisamment connus pour que l'on .puisse espérer calculer a priori, au moyen déconsidérations théoriques, les vitesses et rapports C, X et jx, en fonction, notamment, de la composition du mélange combustible, de la pression, de la vitesse et de l'accélération du mouvement d'entraînement ; ces fonctions, dont la connaissance sera capitale pour l'étude des explosions, doivent être déterminées expérimentalement. La synthèse -doit être précédée de l'analyse. Nous allons montrer, dans le chapitre suivant, comment, par la discussion des observations faites à l'occasion des explosions en galerie, et à la lumière des considérations théoriques que nous venons d'exposer, on a les moyens de déterminer la valeur de ces fonctions pour des valeurs connues des variables dont elles dépendent ; la connaissance complète de ces lois de combustion ne sera plus dès lors qu'une question d'expérimentation et ne dépendra que du nombre et de la précision des essais et des observations. (A suivre.)

BULLETIN

457

BULLETIN.

LÉGISLATION ÉTRANGÈRE.

COLONIES PORTUGAISES.

RÈGLEMENT MINIER DU 20 SEPTEMBRE 1906. A la différence de la plupart des pays qui, généralement, ont autant de règlements miniers que de colonies ou protectorats, le Portugal, du moins dans les temps modernes, n'en a toujours eu qu'un pour l'ensemble de son domaine d'outre-mer. Il a fait l'objet des décrets successifs des 4 décembre 1869 et 6 décembre 1888, il est aujourd'hui constitué par un décret du 20 septembre 1906, en 174 articles qui ne sont peut-être pas très ordonnés ni exempts de répétition et forment un ensemble assez complexe dans les détails. Par suite de l'intérêt que présente plus spécialement aujourd'hui tout ce qui touche aux colonies et notamment aux colonies africaines, nous nousproposons d'indiquer les traits essentiels de cette réglementation, relativement récente, en les présentant, autant que possible, dans l'ordre le plus généralement reçu en cette matière. Classification légale des substances minérales. — Sont soumis aux dispositions du règlement les gîtes de métaux ou minerais métalliques, y compris l'arsenic, le bismuth et l'antimoine, ainsi que les dépôts de soufre, de graphite, de combustibles minéraux (la tourbe exceptée), de pierres précieuses, de matières salines, de phosphates, mica et antimoine (art. ï). En principe, le droit de recherche et le droit d'exploitation dans un périmètre donnent droit à toutes les substances minérales concessibles sous les deux réserves suivantes (art. 62) :