Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 165]

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EXPÉRIENCES

SDR LES

POUSSIÈRES

DE

HOUILLE ET

ne fut d'ailleurs violente ; ce furent tous, sauf les deux derniers, des coups à balancements, avec stationnement de la flamme aux environs de la cote 190, et la durée totale de parcours atteignit ordinairement cinq à sept secondes. Les pressions furent très faibles ; à 125 mètres de l'origine, où la pression de l'explosion initiale pouvait encore se faire un peu sentir, un crusher a donné des pressions maxima variant de 0kg ,300 à 0 kg ,800. Un peu plus loin, à 165 mètres, un enregistreur Carpentier, placé pour l'essai 436, a donné une courbe doucement ondulée, avec des maxima voisins de 0^,220. C'est l'aspect habituel des courbes de pression pour les coups à balancements. En définitive, dans les conditions de nos essais, les poussières de charbons maigres, qui seraient tout à fait impropres à donner naissance à un coup de poussières dans les conditions ordinaires, ne paraissent pas non plus susceptibles de produire des effets très violents à la suite d'un plus fort amorçage ; mais ils sont cependant susceptibles de propager sur une grande longueur une explosion bien amorcée. Il faut en conclure que si, le danger des poussières est beaucoup moins grave dans les exploitations de charbons maigres que dans celles où l'on extrait du charbon riche en matières volatiles, ce danger n'est cependant pas complètement éliminé, notamment si l'on peut craindre quelque part dans la mine, supposée grisouteuse, une explosion initiale un peu violente. Il est d'ailleurs possible, nous n'avons pas encore eu l'occasion de le vérifier, que la présence dans l'atmosphère de la galerie de certaines teneurs en grisou, non dangereuses par elles-mêmes, influent d'une manière sensible sur le degré de gravité du danger que présentent les gisements de poussières de charbons maigres.

SDR

ZONES

LES

DE

MOYENS

DE

COMBATTRE

DÉPOUSSIÉRAGE

AVEC

LEDRS

OU

SANS

DANGERS

327

ARROSAGE

(fig. 17 et 18).

On a parfois songé à maintenir des zones dépourvues de poussières dans l'idée que l'on pouvait ainsi arrêter une explosion éventuelle. Par zone dépourvue de poussières, il faut nécessairement entendre une zone dans laquelle il ne subsiste qu'un taux do poussières, sinon nul, du moins très petit parrapport au minimum d'environ 112grammes parmètrecube que nous avons parfois trouvé suffisant pour assurer la propagation. Nous laisserons de côté pour l'instant les difficultés de réalisation pratique , pour nous occuper seulement de rechercher si le but poursuivi peut être atteint par ce moyen. On serait à première vue amené à en douter sérieusement à ne considérer que la grande distance à laquelle la flamme s'étend au delà de la zone poussiéreuse dans les essais où l'on n'a mis de poussières que sur une partie de la longueur de la galerie. Mais la question mérite cependant plus ample examen. Si la flamme s'avance assez loin au delà du terme de la zone poussiéreuse, ce n'est pas seulement par un effet de détente des gaz incandescents, mais aussi parce que les chasses d'air, qui précèdent la flamme, ont envoyé un nuage poussiéreux en avant de celle-ci sur une plus ou moins grande longueur de la zone dépoussiérée. Mais il est possible que, d'une manière analogue, ces chasses d'air aient balayé une partie de la zone poussiéreuse qui suit la zone dépoussiérée et aient ainsi produit dans l'ensemble un déplacement parallèle des trois zones en laissant subsister une sorte de tampon assez dépourvu de poussières pour amener l'extinction de la flamme. Des essais comparatifs étaient nécessaires pour juger e ce qu'il pouvait y avoir de fondé dans cette conception et en même temps se rendre compte de la manière dont Q