Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 268]

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LES

MINERAIS

STRATIFORMES

DE

mais les métaux y ont un caractère fîlonien et se prolongent dans le micaschiste sous-jacent. Mansfeld (*). — Tandis que les gisements précédents sont, en général, sans importance pratique, ce qui implique un faible développement des minerais cuprifères ou plombifères, le Mansfeld donne lieu au contraire à une ancienne et importante industrie que l'on estime avoir produit depuis l'origine environ 500.000 tonnes de cuivre, dont 400.000 depuis 1879 et qui fournit actuellement encore environ 16 à 17.000 tonnes de cuivre et 60 tonnes d'argent par an. Stratigraphie. — Répartition géographique. — La carte d'ensemble (Pl. VIII) et la carte de détail (Pl. IX), que nous avons dressée d'après les travaux allemands au 25.000 e , montrent la disposition du bassin cuprifère qui s'adosse au flanc S.-E. du Harz (représenté sur notre figure par sa bordure carbonifère) ; on y voit les terrains permiens dessiner une sorte d'U marqué par deux axes anticlinaux deRothliegende. La base de cetU est à Mansfeld. Les deux branches se dirigent à l'Est : l'une vers Gerbstedt et la Saale, l'autre vers Hornburg. La principale partie (*) Voir carte géologique détaillée de la Prusse au 1 , 25.000", feuilles de Leimbaeh, Eisleben, Mansfeld, Schraplau, Riestedt, Wippra, Sangerhausen, etc., avec notices annexes (1882-1884). Voir également le profil N.-S. au 1/25.000* mené depuis le Harz par Kyffhaûsen à l'Ouest du Mansfeld (par Fr. Moesta). 1807-1815. FREIESLEBEN. Gedgn. Beitr. z. Kenntn. des Kupferschiefegebirges et Geognostiche Arbeiten, Freiberg. — 1827. V. VELTHEIM, Ueber d. Vork. der métal. Fossilien in der alten Kalkformation- im Mansfeldischen und im Saalkreis (Karsten's Arch., t. XV, p. 98). — 1837. BAUMLER, Nickelerze im Mansfelder Kupferschiefer (Z. d. D. geol. G., p. 25). — 1864. et GREINER, Expl. du schiste cuivreux argentifère au Mansfeld (Cuyper, t. XV, p. 424). - 1869. SCHRADER, Der Mansfelder KupferschUferbergbau (Z. f. d. B.. H. u. S. imPr., t. XVII, p. 251). — 1819. DIBVPELTZER

(Rev . Se. et C. B., t LXXX1X). — 1893. BEYSCHLAG, Geol. Karteder Mansfelder Mulde. — 1900. Die Geschichte des Mansfeldschen Kupfet' LAFAIT

' Schieferbergbaues. Festschrift (Eisleben). — 1909. Erzlagerstatten. 3" éd. (t. II, p. 152, avec bibl.).

BECK.

Lehre von

LA

CHAINE HERCYNIENNE

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exploitée est la cuvette synclinale de Zechstein comprise entre elles, dont la largeur moyenne est d'environ 18 kilomètres. Sur le flanc Ouest se trouvent Mansfeld et Eisleben; au Nord, Hettstedt et Gerbstedt; à l'Est, Wettin. L'exploitation s'est jusqu'ici maintenue entre Wolferode près Eisleben et Gerbstedt ou Friedeburg sur la Saale : ce qui représente 23 kilomètres d'affleurements cuprifères utilisés. Mais, géologiquement, comme le montre notre figure, la longueur totale des affleurements cuprifères connus est bien plus considérable et comporte au moins 100 kilomètres. Les plongements sont assez faibles : 5 à 6° à l'Ouest, 7 à 20° au Nord ; ce qui a permis de peu s'approfondir (300 mètres environ) malgré l'ancienneté des exploitations. ï En ne gardant de la description de cette région que ses termes essentiels, on voit qu'il existe, au Sud-Est du Harz et reposant en stratification discordante sur ses dernières couches carbonifères, un terrain permien, qui accuse, d'une façon très nette, la prédominance : d'abord, des formations lacustres ou même fluviatiles (rothliegende) ; puis des formations lagunaires ou littorales (Zechstein), auxquelles ont succédé, à l'époque triasiquo, des formations marines plus étendues, en partie encore littorales. Pendant toute la longue période du rothliegende, les sédiments, qui se sont accumulés là sur des épaisseurs d'au moins 1.000 mètres (jusqu'à 2.000 mètres en Bavière), sont uniquement des dépôts détritiques grossiers, formés presque sur place par la destruction des fortes saillies hercyniennes, qui venaient de surgir dans la phase précédente et des coulées ou filons porphyriques qui s'y étaient manifestés. A différentes reprises, des conglomérats à gros galets s'y intercalent, et les plus anciens d'entre eux contiennent même des accumulations de débris de schistes, qui prouvent une sédimentation Presque sur place, de même que certains conglomérats