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DE LA CHAINE HERCYNIENNE
LES MINERAIS STRATIFORMES
Si nous nous rapprochons maintenant de la chaîne pyrénéenne, nous rencontrons en Navarre du trias cuprifère, sur lequel on a fait autrefois quelques travaux près de Elirondo. D'après une obligeante communication de M. Ramon Adam y Yarza, il s'agissait là d'un conglomérat quartzeux triasique à faible teneur en pyrite de cuivre (*). Plus loin, c'est, on le sait, sur le littoral méditerranéen qu'il faut chercher le prolongement de la zone permo-triasique, étudiée jusqu'ici en Espagne. France. — Nous allons trouver là, dans les Maures et l'Esterel, puis dans les Alpes Maritimes, des exemplesintéressants de conglomérats cuprifères et plombeux, attribuables probablement à la destruction presque immédiate de filons. Les mines du Cap-Garonne , entre Toulon et Hyères, font partie d'un horizon de passage entre le permien et le trias (rattaché sur la carte de détail au grès bigarré, t'"), qui est marqué là par un conglomérat à galets quartzeux, superposé aux grès et schistes rouges du permien, surmonté par les grès bariolés du trias. Au Cap-Garonne (Colle nègre), on a, d'après M. Lotti(**), une couche de conglomérat à peu près horizontale, épaisse de 3 à 8 mètres, formée surtout de galets quartzeux avec ciment kaolineux et micacé. Le minerai, très irrégulièrement réparti, y occupe, en général, une zone médiane de 0 m ,80 à l m ,20 d'épaisseur, "dans laquelle la partie supé(*) La question du permien de Catalogne et d'Aragon a été discutée h la Société Géologique (16 mars 1903) par MM. Caralp, Carez, etc. M; Adam y Yarza me parle d'une mine de galène située au contact d'une ophite à Jubera, province de Logrono. L'ophite, qui n'affleurait pas à la superficie, a été recoupée par les travaux. (*) LOTTI, Bassegna min., t. XIV, n° 16, 1901, p. 281. Z. f. p. G. EMMONS, ibid., 1902, p. 126. — Feuille de Toulon, par MAKCEL BERTRAND (1886). — Cf. sur Cerisier, L. DE LAUNAY. Gîtes métallifères des Alpes (Monde moderne, mars 1S95) et Feuilles de Saint-Martin-Vésubie et de Nice, par LÉON BERTRAND.
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rieure ne contient que de la galène, l'inférieure que des minerais de cuivre, chalcopyrite rare, chalcosine et peutêtre oxyde noir (mélaconite) : la séparation des deux parties étant très nette. A l'Est, le plomb domine; à l'Ouest, le cuivre. Les deux métaux constituent parfois des grains; parfois aussi on a des cristaux de galène avec barytine (*) dans un ciment siliceux. Enfin il existe, toujours suivant M. Lotti, de véritables fragments de galène et des galets de quartz renfermant de la pyrite ou de la chalcosine. Pour M. Lotti, c'est la preuve qu'on a affaire là à des matériaux résultant de la destruction presque sur place de filons analogues à ceux qui existent en divers points de la chaîne des Maures : aux Bonnettes, 20 kilomètres plus à l'Est, ou, plus à l'Est encore, vers Saint-Tropez, àCogolin et, en remontant vers le Nord entre Cogolin et le Muy à Vaucron, etc. (feuille de Draguignan) : filons probablement hercyniens, mais post-permiens d'après les constatations faites aux Bonnettes et se rattachant apparemment au grand mouvement d'éruptions porphyriques permo-triasiques qui caractérise cette région. M. Emmons me paraît avoir fait remarquer avec juste raison la difficulté qu'il y avait à ce qu'une simple prépation mécanique eût donné ainsi une couche inférieure de minerais cuivreux, une supérieure de galène. Il est bien probable qu'en dehors de cette préparation mécanique, mi commencement de dissolution et de séparation chimique, analogue à celui que nous trouvons si marqué dans
(*) La barytine est une substance qui, malgré son insolubilité appasemble se concentreraisément dans les formations superficielles, °ù elle peut être empruntée auxplagioclases barytiques, beaucoup plus fréquents qu'on ne le croyait autrefois. C'est pourquoi, dans les filons, elle disparaît souvent en profondeur; c'est pourquoi aussi elle Associe aisément avec le manganèse, autre métal de concentration su periicielle. Nous retrouverons tout à l'heure, dans la région du MansfrW, des exemples de l'association barytique avec nos sédiments métallifères hercyniens. ,e nte.