Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 178]

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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

cause de l'absence presque complète de soufre dans les briquettes brutes. lien résulte que l'on peut enfourner des trucks toutes les vingt minutes et que les quatre fours sont capables de 640 tonnes journalières, soit d'environ 200.000 tonnes annuelles, au lieu des 100.000 que les premiers projets avaient envisagées comme devant être obtenues au Sydvaranger. On avait fréquemment parlé, au moment de la mise en valeur de ce gisement, d'utiliser dans ses installations les houilles du Spitzberg; les charbons anglais permettent, indépendamment de leurs qualités propres et d'une arrivée ininterrompue pendant toute l'année (au contraire des houilles du Spitzberg qui ne peuvent être expédiées que pendant quelques mois par an), un fret de retour intéressant à une partie des cargos qui viendront chercher les sligs ou briquettes du nouveau gisement. La Société du Sydvaranger est au capital de 12 millions de couronnes, sur lesquelles 10.300.000 représentent les différents apports (concession, brevets Grondahl, etc.). En outre des 1.700.000 couronnes d'argent frais que représente seulement le capital actions, les travaux de premier établissement ont été effectués au moyen d'un emprunt de 12 millions de couronnes fait à la Norddeutsche Bank de Hambourg, moyennant hypothèques sur tous les biens de la Société.

soit un tonnage général de 255 à 265 millions de tonnes. Une faudrait pas croire que les gisements, étudiés sommairement plus haut, soient les seuls, en Norvège septentrionale, capables de donner des minerais de préparation mécanique ; il en existe d'autres pour lesquels les ressources correspondantes sont estimées à l'heure actuelle entre 75 et 100 millions de tonnes, donc très importantes ; certains de ces gisements ont été étudiés pour reconnaître la possibilité de leur mise en valeur; mais la situation difficile du marché des minerais en ces dernières années n'a pas permis de trouver les capitaux obligatoires pour leur mise en exploitation et nécessairement élevés dans des régions aussi éloignées ; l'exemple de Dunderland et de Bogen, qui ont pour des raisons diverses dû arrêter leurs travaux, .n'était du reste pas fait pour encourager les industriels. Les résultats que donneront le Salangen et le Sydvaranger pourront, s'ils sont favorables, faire éclore de nouvelles exploitations. Il résulte néanmoins des indications précédentes que la Norvège avec ses installations en marche du Salangen et du Sydvaranger, avec celles du Dunderland et de Bogen, p peuvent être remises en activité d'un jour à l'autre, est capable de jouer un rôle très important dans l'alimentation en minerais Bessemer acide des marchés étrangers, jusqu'ici tributaires de gisements dont l'épuisement semble prochain ou dont la mise en valeur était retardée par diverses difficultés.

Ressources en minerais de préparation. — Si nous récapitulons avec M. Vogt les ressources des quatre gisements précédents, nous arrivons aux totaux suivants de minerais bruts à extraire, soit par simples travaux à ciel ouvert, soit avec des travaux souterrains réduits comme à Bogen : Sydvaranger. . . Dunderland.... Salangen Bogen.

100 millions de tonnes à 36 p. 100 de fer. 110 à 120 35 30 — — 31 15 — — 31

Quelques mots pour terminer sur les gisements possibles non encore exploités de la Norvège septentrionale. I* plus notable est celui de Sorreisen,sous 69° de latitude ^0rd, près des Reisenfjord et Solbergfjord, avec ses parlies élémentaires de Kjaerringen, Storhaugen, Espenes, ^jorkevikflôiet, Rengjaerhaugen, Lahaugen, etc.. à des Stances maxima des fjords de 6 kilomètres et présen-