Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 170]

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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

ralisé, contenant presque exclusivement de la magnétite, avec accessoirement, mais toujours en faible proportion, du sesquioxyde de fer. Le pendage des schistes varie entre 35 et 50° dans la plupart des cas ; exceptionnellement àStrand, il s'abaisse entre 5 et 10°. Les gisements (autres que ceux de Strand) sont au nombre de quatorze principaux ; ils affleurent dans leur ensemble sur une longueur de 6.700 mètres et leur puissance moyenne est de 19 mètres; la surface horizontale aux affleurements atteint alors 120.000 mètres carrés. A Strand même, sur une longueur totale d'affleurements de 2.050 mètres, existe une formation minéralisée de 6 à 7 mètres de puissance, ce qui donnerait 13.000 mètres carrés de surface; en définitive, on arrive à un total de 133.000 mètres carrés sur lesquels, soit à cause des faibles teneurs, soit à cause des faibles épaisseurs, on ne peut compter prendre industriellement que 100.000 mètres carrés. Un mètre cube de roche abattue donnant environ 2.750 kilogrammes de minerai brut, chaque mètre d'enfoncement dans le gîte donnerait 275.000 tonnes, qui. d'après les essais de 1907-1908, correspondraient à 90.000 tonnes de slig riche. La profondeur moyenne à laquelle on pourrait exploiter à ciel ouvert étant de 25 mètres, on aurait donc possibilité d'exploiter 2.250.000 tonnes de slig. 11 apparaît d'ailleurs que l'on pourrait, par une méthode simple de travaux souterrains, extraire encore dans de bonnes conditions jusqu'à concurrence d'une quantité au moins égale, ce qui assurerait une capacité d'environ 5 millions de tonnes de slig. Mais cette exploitation souterraine augmenterait pourtant dans des proportions importantes le coû't d'abatage. Les minerais de Bogen sont à faibles teneurs en fer. comme tous les gisements que nous considérons ; d es prises d'essais sur les différents gîtes y ont donné :

ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

3 analyses entre 2 — 6 — " 4 — 8 — 9 — 8 — 10 4 — 10 6 — 5 — 4 — 1 — 1 — 1 —

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24 et 24,9 p. 100 de fer 25 25,9 26 26,9 27 27,9 28 28,9 29 29,9 30 30,9 31 31,9 32 32,9 33 33,9 34 34,9 35 35,9 37 37,9 38 38,9 39 39,9 40 40,9

Toutes ces analyses ne tiennent compte que du fer contenu dans le minerai à l'état de magnétite ou d'hématite et non pas du fer que renferment les divers silicates (hornblende ou autres), que la séparation magnétique ou les bacs ou tables ne retiendraient pas. La moyenne générale a donné 31 p. 100 de fer seulement ; en réalité, on exploita dans les deux années 1907-1908 des minerais entre 32,5 et 33,5, ce qui donnait la tonne de slig à 64 Fe avec 3 tonnes de brut environ. Le phosphore atteint en moyenne 0,25 p. 100, le soufre se maintient entre 0,1 et 0,2. La préparation mécanique comportait un broyeur Blake suivi d'un broyeur Gates, un moulin à boulets type Smidth, six séparateurs primaires Frôding, un tube mill et six séparateurs Frôding finaux ; la capacité de passage était de 10 à 12 tonnes par heure, soit 200 à 230 tonnes Par jour et 20 à 23.000 tonnes de production possible annuelle de slig pour des frais de premier établissement de 200.000 couronnes. Le produit obtenu était de bonne Valité, et quatre chargements de navires avaient donné :