Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 14]

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NOTE

SUR

LES

INSTALLATIONS

DE

BAINS-DOUCHES NOTE

des ouvriers de la surface, et, le personnel du jour comprenant un assez grand nombre de femmes, elles ont établi des lavoirs à l'usage spécial du personnel féminin. Pour ces derniers, toujours entièrement isolés des lavoirs pour ouvriers, ainsi que des lavoirs pour surveillants, le type le plus favorable ne parait pas encore absolument fixé ; on trouve, en effet, de simples lavabos ne permettant que le lavage de la figure et des mains, des baignoires avec douches, des douches simples ne différant de celles des ouvriers que par des dimensions un peu plus grandes et par une fermeture plus hermétique : l'ouvrière des criblages y fait, en effet, sa toilette complète. Ici encore, les objections a priori contre les installations de lavage pour femmes n'ont pas manqué : la pratique en a déjà démontré l'inanité, et les médecins consultés n'ont fait aucune objection à l'usage absolument quotidien des douches pour les femmes et les filles employées à la surface. Quiconque connaît les conditions de promiscuité dans lesquelles elles se lavent trop souvent à domicile reconnaîtra que la moralité générale ne peut que gagner à ce qu'elles sortent propres de la fosse, dussent-elles ne pas prendre toujours ensuite le chemin le plus court pour rentrer à leur domicile. Le tableau ci-dessus fait connaître les conditions principales d'établissement de toutes les installations balnéaires modernes qui existaient dans les houillères belges au 1 er juillet 1910.

SUR

LA

LUTTE

CONTRE

L'ANKYLOSTOMIASE

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NOTE SUR

LA LUTTE CONTRE L'ANKYLOSTOMIASE DANS LES MINES DE HOUILLE BELGES Par M. RUSS, Inspecteur général des Mines.

Le premier cas dûment constaté d'ankylostomiase en Belgique l'a été à Liège en 1884. Mais ce n'est que vers 1895-1896 que la maladie prit, dans certaines régions de la province de Liège, un caractère de généralité inquiétant et que l'on songea à combattre le mal qui menaçait de devenir une calamité publique. En 1899, deux mutualités fortement éprouvées, la Populaire, de Liège, et la Fraternelle, de Montegnée, sollicitèrent l'intervention de la Commission médicale provinciale d'hygiène. Celle-ci, après enquête, proposa certaines mesures; mais ses efforts restèrent stériles, les crédits lui faisant défaut pour établir la topographie de la maladie et débarrasser les porteurs de vers de leurs parasites. Le conseil provincial de Liège inscrivit au budget de la province, pour l'exercice 1900, deux crédits, l'un de 20.000 francs pour allocation de secours aux ouvriers ankylostomiasés, l'autre de 5.000 francs pour l'étude et la vulgarisation des moyens propres à combattre la propagation de la maladie. L'Institut provincial de bactériologie, créé en 1896, futchargé de cette étude scientifique. L'attention des pouvoirs publics ayant ainsi été attirée