Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 168]

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RAPPORT SDR DEUX NOUVELLES LOCOMOTIVES

5° Dans leur ensemble, les la surchauffe, appliquée au est susceptible de procurer 20 à 25 p. 400 d'eau et de

essais tendent à établir que service des trains rapides, une économie moyenne de 10 à 15 p. 100 dë combus-

tible. L'économie n'est d'ailleurs pas la même à toutes les marches. Elle est sensiblement plus forte dans la marche à feux poussés, avec de lourdes charges, que dans la marche ordinaire. Il en résulte que l'accroissement proportionnel de puissance, qui correspond à chaque instant à l'économie réalisable sur le combustible, est supérieur au taux moyen d'économie du combustible. Pour un taux moyen de 10 à 15 p. 100, l'accroissement de puissance a atteint en fait 20 à 25 p. 100. Conséquence de l'application de la surchauffe; puissance motrice. — On peut conclure de ce qui précède que l'application de la surchauffe à la nouvelle machine à chaudière ordinaire aura probablement pour effet de majorer sa puissance motrice de 20 à 25 p. 100, et de permettre, en conséquence, à cette machine de développer 2.600 à 2.700HP , ainsi qu'il a été expliqué ci-dessus. Si cette vue se réalise, la machine sera apte à remorquer des trains rapides de 500 à 550 tonnes de charge, dans les conditions fixées pour les trains de 400 tonnes ; mais cela suppose essentiellement: 1° Que la surchauffe aura le même degré d'efficacité dans cette machine de grandes dimensions que dans les locomotives moins puissantes auxquelles on l'a appliquée jusqu'à ce jour ; 2° Que la chaudière à vapeur saturée développera bien elle-même la puissance motrice représentée par la for-

DE LA COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER DU NORD

dont l'application constitue en l'espèce une véritable extrapolation ; 3° Que l'augmentation des dimensions et la nouveauté des dispositifs n'auront pas pour effet d'accroître, dans une mesure imprévue, la résistance par tonne de la machine et du tender. La détermination a priori de la puissance motrice est donc sujette à incertitude, et l'on comprend que la Compagnie ait tenu, pour un premier essai, à calculer largement les parties constitutives de la chaudière, de manière que l'expérimentation du nouveau type de machine ne risque pas d'être prématurément interrompue et puisse fournir tous les enseignements nécessaires. En ce qui concerne la chaudière à tubes d'eau, les chances d'erreur ne sont pas moindres. L'expérience de la machine 2741 ne permet pas de dire a priori si la nouvelle chaudière développera, à vapeur saturée, une puissance motrice égale à celle donnée par la formule : P = 24 v (»Y/,

ou à celle que l'on obtiendrait en faisant usage de la formule : P i= 22,65 sfïÛQ, applicable à la machine 2741, ou même une puissance moindre. On ne peut pas davantage chiffrer les avantages de la surchauffe, dans l'application qui en sera faite à une vapeur comportant sans doute une proportion importante d'eau vésiculaire. La Compagnie a, dans ces conditions, fait preuve de prudence1- en prévoyant pour la nouvelle chaudière à tubes d'eau une surface de chauffe sensiblement plus grande que celle de la chaudière ordinaire. Il ny ad'ailleurs rien d'excessif, pour un premier essai, à

mule : faire choix d'une surface de chauffe telle que le rapport P = 24 \pcij.

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