Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 114]

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EXPÉRIENCES

SDR

LES

POUSSIÈRES

DE

HOUILLE ET

planchettes sont culbutées et brisées, la terre est soulevée et la flamme est coupée. L'explosion 307, avec poussières moins fines, est peu violente ; le dispositif d'arrêt est en grande partie démoli et la flamme est coupée. L'explosion 308 avec poussières grossières est extrêmement lente; la flamme met environ six secondes à parvenir jusqu'au dispositif d'arrêt ; elle progresse par bonds successifs correspondant aux balancements de la colonne d'air et gaz brûlés qui remplitla galerie ; après un mouvement de rentrée d'air, elle franchit brusquement les 35 derniers mètres et apparaît à l'orifice. Le dispositif d'arrêt est resté en place et une faible partie de la terre accumulée a été soulevée. On essaye ensuite le sable et on constate des effets analogues. Le taux d'obstruction est le même, sauf pour les essais 309 et 310, où le sable humide a été placé en talusraide ; l'obstruction est alors à peu près doublée, et il en résulte un arrêt prématuré de la flamme pourl'essai 309, qui ne se répète pas à l'essai 311, à taux d'obstruction normal. L'explosion 313, avec poussières fines, est violente ; le dispositif est démoli; la flamme est coupée. L'explosion 310, avec poussières moins fines, est peu violente ; la démolition est partielle, la flamme est encore coupée. L'explosion 311 est lente (près de quatre secondes jusqu'au dispositif) ; les planchettes restent en place, le sable est cependant assez bien projeté et la flamme est coupée. L'explosion 312 est extrêmement lente, avec balancements ; le charbon employé pour la fabrication des poussières provient, en effet, d'une nouvelle livraison, est plus cendreux et se pulvérise moins finement. La flamme, après plusieurs bonds et arrêts, parvient, au bout de

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LES

MOYENS

DE

COMBATTRE

LEDRS

DANGERS

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7 secondes, au seuil du dispositif, où elle stationne, puis franchit d'un seul coup, très rapide, les 35 derniers mètres ; les planchettes sont en place ; il y a du sable projeté, mais pas en, abondance. Dans les essais 314 à 319, on se sert de cendres de chaudières broyées à la meule.

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152 FIG.

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Il est évident, d'après ce qui précède, que la flamme n'a de chances de passer que pour les plus faibles explosions capables de la conduire jusqu'au seuil du dispositif. On évite de détruire les planchettes par des explosions violentes avec lesquelles l'on peut escompter un résultat favorable ; on recherche, au contraire, en faisant varier la quantité ou la finesse des poussières, l'explosion minimum. La flamme n'est pas très lente pour l'explosion 315 ; les planchettes sont démolies et la propagation est arrêtée ; la flamme est lente, mais sans balancements,