Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 108]

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

toujours 100 mètres de longueur ; pour l'essai 385, des fuites importantes dans le fond de la galerie ont produit ■une détente anormale vers l'origine de l'explosion et modifié l'allure de la propagation ; les quatre autres essaisont été exécutés dans des conditions normales. Dans tous les cas, que l'explosion initiale ait été lente ou violente, la flamme a franchi la zone de 100 mètres arrosée ; elle est apparue à l'orifice très brève, avec la forme d'un dard de phalumeau ;ona, d'autre part, observé des projections de boue sur 15 et 20 mètres au delà de l'orifice ; il est probable qu'une galerie plus longue aurait permis de constater l'arrêt de la propagation. Zones de poussières schisteuses [fig. 22). — Il s'agit de poussières schisteuses pures, répandues sur un tronçon de galerie préalablement dépoussiéré. TO.

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flamme s'arrête 20 mètres plus tôt que s'il n'y avait pas de schistes. On essaye la zone de 100 mètres intercalée entre une zone initiale de 75 mètres où l'explosion se développe en gisement favorable, et une zone réceptrice de 50 mètres; on sait que le dépoussiérage, pratiqué seul, laisse passer latlamme. Si, après dépoussiérage, on place des poussières de schistes à la dose de 225 grammes par mètre cube, la flamme passe encore (238) ; mais elle est interceptée à partir de la dose de 450 grammes (239, 292). La nature des matériaux incombustibles n'a sans doute pas grande importance ; la craie pulvérisée possède, en effet la même efficacité à la dose de 450 grammes (274). En portant de 75 à 120 mètres la longueur de la zone de l'explosion initiale, on a obtenu un moins bon résultat (394), quoique la violence de cette explosion initiale ait été atténuée par l'emploi de poussières moins fines, par crainte d'effets dynamiques trop violents ; la flamme a franchi la zone d'arrêt et est apparue à l'orifice ; elle y fut d'ailleurs peu volumineuse et n'aurait peut-être pas communiqué le feu à une zone réceptrice, si la galerie avait été plus longue.

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1*3 FIG.

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22.

L'essai 222 témoigne de l'influence des schistes; la

Zones de poussières schistifiées [fig. 23 et 24). — L'essai 227 montre aussitôt qu'un mélange à50 p. 100 de schistes, qui serait incapable de donner naissance à un coup de poussières généralisé, propage cependant très bien l'explosion quand elle est bien amorcée. Il faut donc forcer la proportion de schistes. Il serait difficile d'appliquer pratiquement la schistificationnon précédée de dépoussiérage, si le taux reconnu nécessaire par les essais dépassait 75 p. 100 de schistes; car, avec la marge de sécurité indispensable, on serait ■conduit à exiger une si faible proportion de charbon que cela équivaudrait à la suppression préalable des pousTome XVIII, 1910.

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