Annales des Mines (1910, série 10, volume 17) [Image 227]

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LA.

RADIOACTIVITÉ

DES

SOURCES

THERMALES

DE

minérales : celui de Daubrée (Traité des eaux souterraines) , celui de Jàcquot et Willm {Les eaux thermales de France) et celui de M. de Launay (Recherche, Captage et Aménagements des sources thermo-minérales). Aucun travail scientifique, dans les branches qui nous intéressent, n'avait été publié depuis cinquante ans sur les sources de Plombières; les recherches sur la radioactivité devaient à nouveau les mettre en vedette. Un certain nombre de publications furent faites par MM. Curie et Laborde, Moureu et Biquard, Brochet, Moureuet Lepape, soit sur la radoactivité proprement dite, soit sur les gaz rares : hélium et autres, qui se dégagent du griffon des sources. ÈTDDE

DES

DES SOLIDES.

GAZ

ET

DES

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VOSGES

nagement des eaux que les autres sources, notamment celles de la galerie du Thalweg, en ont donné (Jutier et Lefort, p. 149). La source Vauquelin et la source n° 3 de l'aqueduc du Thalweg sont celles qui en fournissent le plus. Quelques jours avant notre arrivée (août 1907), M. Moureu avait obtenu 2 litres par heure pour la première et 1 litre €00 centimètres cubes pour la seconde (*). Nous avons par la suite obtenu des chiffres du même ordre de grandeur et pour la source n° 2 de la galerie des Savonneuses seulement, 200 centimètres cubes par heure. Pour les autres sources, le dégagement est insignifiant. Il ne s'échappe que de très petites bulles et encore d'une Caçon très irrégulière. D'après Lefort, ce dégagement était suffisamment important à la source des Capucins et aux sources très chaudes pour permettre de recueillir en ■quelques minutes de quoi faire une analyse. Pour les autres, il fallait attendre assez longtemps. Il put cependant donner l'analyse des gaz spontanés d'un certain nombre de sources et a réuui les moyennes suivantes :

Nos essais ont été faits avec l'électroscope Curie, modèle Chéneveau-Laborde. Ils ont porté sur des minéraux : fluorine et halloysite de la galerie des Savonneuses, sédiments, concrétions provenant de l'évaporation des eaux dans l'aqueduc du Thalweg, briques de l'époque romaine, lames métalliques abandonnées plus ou moins longtemps dans l'étuve romaine, etc.. Tous ces échantillons présentaient une radioactivité presque nulle ou de l'ordre de grandeur, par mesure directe, de la sensibilité de l'appareil. ÉTUDE

PLOMBIÈRES

Oxyg-èiie

Sources très chaudes. .. . — chaudes — tempérées

1,1 5,2 17,4

Azote

98,2 94,1 81,4

Acide carbonique

0,7 0,7 1,2

Lefort ne donna aucun chiffre relativement à l'importance du dégagement gazeux ; il fit observer d'autre part que ce dégagement estsouvent intermittent. Remarquons à ce sujet, en ce qui concerne la source des Capucins dont u\est question ci-dessus, que Curie et Laborde (1906) (**) en ce qui concerne la radioactivité, Moureu •(1908) (***,) en ce qui concerne l'analyse chimique, purent

SPONTANÉS.

Rareté des gaz spontanés. — Un point qui frappe à juste titre, en examinant les sources de Plombières, c'est la quantité minime des gaz spontanés par rapport au débit des sources. Le griffon des Capucins était autrefois le seul qui dégageait des gaz. Ce n'est que depuis les travaux d'amé-

et R. BIQUARD, Comptes rendus, t. CXLVI, p. 405; 1908. et A. LABORDE, Comptes rendus, t. GXLU, p. 462; 1906. et BIQUARD, Comptes rendus, t. CXLVI, p. 405 ; 1908.

'* ) C. MOUREU (**) P. CURIE '{***) MOUREU

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