Annales des Mines (1910, série 10, volume 17) [Image 126]

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RAPPORTS

SUR

LE

FREINAGE

A

MAIN

DES

TRAINS

RAPPORTS

15 millimètres, et, par conséquent, la valeur de a qui correspond à l'emballement est moins grande sur ces pentes que ne l'indique le tableau précédent. Mais, pour les déclivités supérieures à 15 millimètres, la vitesse de 40 kilomètres est généralement un maximum que l'on ne dépasse pas. On voit donc que, à partir de 15 millimètres, les pentes deviennent de plus en plus dangereuses pour l'arrêt, en ce sens qu'une réduction accidentelle, relativement peu importante, du freinage limite admis dans la formule y rendrait l'arrêt des trains impossible, ce qui peut entraîner une catastrophe. Dans ces conditions, malgré toutes les précautions prises par les mécaniciens pour ne pas dépasser les limites de vitesse prescrites pour les fortes pentes, il nous paraît de toute nécessité de parer, par une augmentation du coefficient de sécurité que donnent les formules, au danger d'emballement qu'une réduction accidentelle du. freinage peut produire. 11 suffit, pour cela, de diminuer progressivement le coefficient d'adhérence <s sur les déclivités de plus en plus fortes à partir de 15 millimètres. Nous pensons qu'il y aurait lieu, en partant delà valeur admise0,104, de la réduire jusqu'à la valeur 0,084 sur les pentes de déclivité maximum, ce qui aurait pour conséquence d'augmenter progressivement les coefficients de freinage pour l'arrêt jusqu'ici adoptés d'après la formule de MM. Massieu et Bricka, de 0 à 25 p. 100 sur les pentes croissantes à partir de 15 millimètres. En définitive, l'arrêt sur les pentes serait déterminé par la formule : (^Y — x

~'

2

O.OOOô) V + 1 .000

Tl

i

— 3

'

dans laquelle ©, = © — 0,004 serait constant et égal

à

SUR

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0,100 jusqu'à 15 millimètres et diminuerait ensuite progressivement jusqu'à 0,80, suivant une droite à laquelle on peut, pour simplifier, comme on l'a fait pour la dérive, substituer une série de paliers décroissants de 0,05 en 0,05. Finalement nous proposons d'adopter pourçj les valeurs ci-après (fig. 4) : Pentes Pentes Pentes Pentes Pentes

inférieures à l.ï millimètres de 1S à 20 millimètres de 20 à 24 — de 24 à 28 — supérieures à 28 millimètres

0,100 0^095 ' 0 090 0 085 0^080

o, 10

0,08

|

,

1

O, 01 0,06

I

o,os

|

Il

j \

0,03

I

0,02

|

1

I

o,oi 0,00

i

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a, 06

I

i

I

J

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L_l

I

i

i

l_

lentes i FIG.

4.

Les considérations qui ont amené à modifier, suivant les déclivités, les coefficients jusqu'ici admis pour déterminer le freinage des trains, en vue soit d'éviter les dérives, soit d'arrêter les trains sur les déclivités, ne sont évidemment pas spéciales au réseau du Midi, et il y aurait lieu, par suite, d'appliquer ces nouvelles règles à tous les réseaux.