Annales des Mines (1910, série 10, volume 17) [Image 110]

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RAPPORTS SUR LE FREINAGE A MAIN DES TRAINS

COMITÉ DE L'EXPLOITATION TECHNIQUE DES CHEMINS DE FER

RAPPORTS SUR LE

FREINAGE

A

MAIN

DES

TRAINS

DE LA COMPAGNIE DU MIDI ET

SUR LES

MODIFICATIONS A APPORTER AUX RÈGLES DE FREINAGE ÉTABLIES PAR LA CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE DU

6

JUILLET

1901.

Par M. F. MAISON, Ingénieur en Chef des Mines.

A la suite de la circulaire ministérielle du 6 j uillet 1901 , qui a posé les bases des régies du freinage des trains non munis du frein continu, la Compagnie des chemins de fer du Midi a soumis au ministre des Travaux publics, le 21 mai 1902, des propositions en vue de procéder à la revision des règles jusque-là adoptées sur son réseau. Ces propositions ont fait l'objet d'une longue discussion entre le Service du Contrôle et la Compagnie qui a été amenée à modifier ses propositions le 18 février 1904, puis le 10 février 1905. L'affaire a donné lieu à trois rapports des Ingénieurs ordinaires du Contrôle et à un rapport de M. l'Ingénieur en chef du Contrôle technique Nouaillac-Pioch concluant à l'approbation, sous certaines réserves, des propositions de la Compagnie, et enfin à un rapport de M. l'Ingénieur en chef Bernheim, successeur de M. Nouaillac-Pioch,

RAPPORTS SDR LE FREINAGE A MAIN DES TRAINS

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suivi d'un avis de M. le Directeur du Contrôle Cadart, concluant tous deux au rejet de ces propositions et' à l'obligation pour la Compagnie de refaire une étude sur de nouvelles bases. C'est dans ces conditions que cette affaire est venue devant le Comité de l'Exploitation technique qui, après avoir entendu la lecture des rapports de MM. Bernheim et Cadart, a renvoyé la question à l'examen d'une Commission composée de MM. Worms de Romilly, Pontzen, Résal et Maison. Dans le présent rapport, nous examinerons et discuterons les critiques formulées parM. le Directeur et M. l'Ingénieur en chef du Contrôle, ainsi que les réponses qui y ont été faites par la Compagnie du Midi à laquelle elles ontété communiquées ; puis nous ferons connaître les observations que l'examen du dossier nous a suggérées et les conclusions que nous avons été conduit à présenter. I. — EXAMEN DES CRITIQUES DU CONTROLE.

Les raisons qui ont amené' MM. Cadart et Bernheim à repousser les propositions de la Compagnie du Midi et à inviter cette dernière à en formuler de nouvelles sont, avant tout, des raisons de principe, et leurs observations tendent moins à critiquer la forme, ou même le fond de ces propositions, que les bases sur lesquelles elles s'appuient ; elles remettent donc en discussion les règles de freinage arrêtées, sur la proposition de la Commission du 24 mai 1901, par la circulaire du 6 juillet 1901, règles qui peuvent se traduire ainsi : Détermination du freinage par le rapport du poids freiné au poids total, en faisant intervenir pour l'arrêt les limites de vitesse en vigueur dans les différents cas, et en prenant pour déclivité le maximum de déclivité