Annales des Mines (1910, série 10, volume 17) [Image 17]

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vations recueillies sur les rainerais et leurs gangues et sur les modes de gisement et, dans le dernier, les principaux résultats pratiques qui ont été obtenus ; les chapitres ni, iv et v sont consacrés à la description des gîtes ou des ensembles de gîtes qui présentent quelque intérêt. Dans chaque département, les gisements sont groupés selon leur métal dominant et leur mode. Pour les départements d'Oranet d'Alger, où les centres d'exploration ou d'exploitation sont peunombreux, aucune difficulté ne se présente quand il s'agit de passer en revue les gîtes d'une même catégorie; mais il n'en va plus de même pour celui de Çonstantine,dans lequel le même type de concentration des substances minérales se répète, avec de peu sensibles différences, un grand nombre de fois. Pour plus de clarté, j'ai été conduit à introduire une nouvelle subdivision, la « région naturelle », et comme, en général, ces compartiments n'empiètent pas sur deux départements, j'ai étendit la classification à toute la colonie : j'ai suivi, pour cela, un mémoire de MM. A. Bernard et E.Ficheur paru en 1902 dans les Annules de Géographie et auquel je ferai au cours de cette notice de fréquents emprunts (*). Ces subdivisions se groupent en longues bandes grossièrement parallèles à la côte ; dans chaque province, je décris les régions d'une même zone en allant de l'Ouest vers l'Est et c'est en général dans le même ordre que j'énumère les gisements; je passe d'une bande à l'autre en me déplaçant du Nord au Sud. Je joins d'ailleurs à ce travail une carte à l'échelle du i ftnn non

sur

l^EW^Ué j'ai indiqué les limites des régions

(*) A. BEHNAKD et FICHEUB, les Régions naturelles de l'Algérie [Annales de Géographie, t. XI, n" 57, 58 et 60 des 15 mai, 15 juillet et 15 novembre 19U2 .

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naturelles et la position des gisements ; à côté de chacun d'eux figure un numéro qu'on retrouve dans le cours du mémoire (voir Pl. I et II). Enfin, il sera bon de se reporter fréquemment à la carte géologique de l'Algérie ; malheureusement, aucune notice explicative n'accompagne la troisième édition de cette carte (1900) et il faut encore avoir recours à la Description stratigraphique générale de l'Algérie d'A. Pomel qui remonte à 1889; on y peut joindre une Notice sommaire sur la carte géologique de l'Algérie de M. E. Fichéar, qui figure au compte rendu du VHP congrès géologique international (1900) et une Notice sur les travaux récents du Service de la carte géologique de l'Algérie de MM. H. Jacob et E. Ficheur, parue en 1904 dans les A /inales des mines (10° série, tome VI, p. 395). Histoire de la recherche et de l'exploitation des mines en Algérie. —-On a pu dire avec raison que la recherche et la mise en valeur des gisements minéraux ont commencé en Algérie presqu'au lendemain de la conquête ou de la pacification. Dans la partie Ouest du département d'Oran, où la circulation ne devient possible sinon commode qu'à partir de 1817, l'exploration des monts de Tlemcen et de ceux des Traras remonte à 1850; les gîtes de Gar Roubàn. de Tléta, de Mazis sont à cette date l'objet de premiers travaux. Dans le département d'Alger, les filons du djebel Mouzaïa sont signalés par Rozet dès novembre 1830 et visités en avril 1841 par E. Renou; leur exploration débute en 1843 et leur exploitation en 1844 (*) ; peu de temps après, l'attention est attirée sur la région de Ténès sur celle de Miliana et sur le massif deBlida; en 1849, sont instituées les trois concessions de l'Oued Tafîlés, de (*) Un arrêté du ministre de la Guerre en date du 22 septembre 1844 instituait la concession ; il fut confirmé par l'ordonnance royale du 3 novembre 1846.