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COMMISSION DES RECHERCHES SUR LE GRISOU
le carton, la hauteur d'auréole a été de 18 millimètres, ce qui correspond à 3 p. 100. 2° En recouvrant la flamme aux 3/4 environ avec la plaquette d'amiante, la hauteur d'auréole a été de 10 millimètres ; en la découvrant au contraire presque complètement, elle a été de 16 millimètres (écart de 1,8 à 2,8 p. 100 d'après le tableau précédent). 3° Enfin en relevant la plaquette à 8 millimètre au dessus du porte-mèche, et réglant de nouveau la flamme à pointe tangente au-dessous du carton d'amiante, la hauteur d'auréole a été de 18 millimètres, correspondant à 3 p. 100 dû tableau. On voit, d'après ces essais de laboratoire, que l'erreur sur l'estimation du grisou peut atteindre et même dépasser aisément 0,5 p. 100. Elle pourrait dépasser encore plus cette limite avec un réglage fait dans l'atmosphère même de la mine, si cette atmosphère est grisouteuse, à cause de l'allongement propre de la flamme éclairante dans le grisou, allongement qui entraînera l'observateur à faire des réglages trop bas. Mais s'il ne peut comporter une très grande exactitude, l'indicateur Cuninghame et Cadman est susceptible cependant de rendre de réels services pour la recherche du grisou, notamment avant le tirage des coups de mines. Sans doute, dans les mines françaises très bien outillées pour la grisoumétrie et où l'on a l'habitude de comparer constamment les auréoles données par les lampes à essence avec celles de lalampe Chesneau, on n'éprouvera probablement pas le besoin d'accroître la visibilité des auréoles que donnent les lampes à essence. Aux mines de Liévin, par exemple, on a dressé un tableau des auréoles données dans le grisou par les lampes à essence à mèche plate, dont la flamme est réglée de façon à laisser un point jaune brillant de 2 à 3 millimètres dans l'air pur ; on a constaté que le grisou est perceptible à partir de 0,5 p. 100
L'INDICATEUR DE
GRISOU
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et que les auréoles atteignent 8 millimètres de hauteur à 1 p. 100, 12 millimètres à 2 p. 100, etc., c'est-à-dire des chiffres différant fort peu de ceux de notre tableau précédent. Mais, dans les mines moins entraînées aux dosages grisoumétriques, le dispositif Cuningham et Cadman paraît très indiqué pour donner à des observateurs moins spécialisés que ceux deLiévin une idée suffisamment approchée du plus ou moins de danger que présente l'atmosphère des chantiers. Déplus, son mode de réglage, à feu relativement haut, supprime les chances d'extinction que présente, même pour des mineurs exercés, la recherche habituelle du grisou par les flammes abaissées jusqu'à disparition du point brillant. A ces différents points de vue, le dispositif Cuninghame et Cadman peut trouver de nombreux emplois, et il nous parait intéressant de le faire connaître aux exploitants de nos houillères grisouteuses. V ingénieur en chef des mines, Secrétaire de la Commission, G. CHESNEAU AVIS DE LA COMMISSION.
La Commission, réunie en section; Après avoir entendu la lecture du rapport qui précède et en avoir délibéré, Émet l'avis qu'il y aurait lieu pour M. le Ministre de prescrire l'insertion du rapport qui précède dans les Annales des Mines. Paris, le 23 décembre 1909.
Le Secrétaire, G. CHESNEAU
Le Président, L. AGUILLON