Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 226]

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BULLETIN FABRICATION

ÉLECTROLYTIQUE

DE

L' ALUMINIUM

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NOTE SUR

LA

FABRICATION ÉLECTROLYTIQUE DE L'ALUMINIUM augmentation de 1,11 lire sur 1907.

Par M. LODIN, Inspecteur général des Mines, Professeur à l'École nationale supérieure des Mines.

Lorsque Wohler découvrit l'aluminium, en 1877, il semblait impossible que ce métal pulvérulent pût jamais recèvoir une utilisation quelconque. Moins de trente années plus tard, les belles études de H. Sainte-Claire Deviïïe montraient cependant que l'aluminium pouvait se couler en lingots et présentait des propriétés fort intéressantes. Mais, pour que l'utilisation de ces propriétés fût réellement possible, il fallait que le prix de revient du métal s'abaissât considérablement. Un pas décisif a été fait à cet égard, une quarantaine d'années plus tard encore, par l'introduction des méthodes électrolytiques de voie sèche, qui se sont substituées au procédé de Deville. Ce procédé ne présente plus aujourd'hui qu'un intérêt historique, mais il est de toute justice de rappeler que celui qui l'a remplacé avait été indiqué, en principe, par son auteur. H. Davy avait été sur le point d'isoler, dès 1811, l'aluminium par l'électrolyse, comme il avait isolé les métaux alcalins. Il semble, en effet, qu'en essayant de décomposer l'alumine en employant comme cathode un fil de fer, cet éminent chimiste ait obtenu un alliage de fer et d'aluminium, mais il n'avait pas poursuivi l'étude de la question et avait laissé à Wohler l'honneur d'isoler l'aluminium en traitant le chlorure d'aluminium par le potasTome XVI, 11« livraison, 1909.

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