Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 209]

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LES VARIATIONS DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE

taille de 12 mètres, l'extrémité libre du tuyau pénétrait jusqu'au milieu du massif de remblais, l'autre extrémité était fermée par un joint plein. Au bout de trois mois environ, on provoquait plusieurs aspirations dans ce tuyau et on analysait les prises d'air. Les expériences ont été faites dans les deux quartiers les plus grisouteux du siège n° 1 . Quartier de la veine Du Souich Sud Levant à 534 : la teneur maxima relevée a été de 0,46 p. 100 pour une teneur de 0,2 à 0,3 p. 100 dans le courant d'air au même point. Quartier de la veine d'Alfred renversée à 476 : On a relevé une teneur de 0,75 p. 100 pour une teneur de 0,6 p. 100 dans le courant d'air. b) Prises d'air dans un ensemble de vieux travaux. — Dès qu'on eut constaté les fortes variations de teneur dans le retour du quartier de Du Souich Sud Levant, on décida l'arrêt de l'exploitation en descenderie et on modifia l'aérage. La descenderie n° 2, qui servait d'entrée d'air, fut remblayée, et on disposa au toit de la veine, dans le barrage supérieur, un tuyau de 5 mètres pour prises d'air. La descenderie n° 3 qui servait à l'exploitation fut également remblayée, de même que la descenderie 90, dans le barrage supérieur de laquelle on disposa 15 mètres de tuyaux pour prises. Le front des. tailles de la descenderie 3 a été maintenu pour servir de retour partiel à l'exploitation d'un stot par le bure n° 200. La voie de fond de l'ancienne descenderie 90 devint entrée d'air pour le couchant de l'exploitation en relevée. Cette voie de fond avait, antérieurement, avancé de 100 mètres environ au delà de cette descenderie et avait été remblayée sur cette longueur devenue inutile (Voir Planche VI, fig. 2). Un mois après cette transformation, le surveillant d'aérage du quartier a signalé un dégagement important à travers les remblais de cette voie de fond (fig. 3).

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ET LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU

Le dégagement était sensible à la lampe à benzine au contact du meurtia, malgré le fort volume d'air frais cirm3 culant en ce point (2 ,400). On relevait ainsi à différentes hauteurs du barrage une teneur de 2 p. 100 environ, et l'intensité du dégagement était la même à une faible hauteur au-dessus du sol qu'au toit. . îcrai où. se produiBatt le dégagement SSVSVS

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3. — Détail de la voie de fond

90.

On fit une première série de prises d'air à l'aide de l'aspirateur décrit plus haut muni d'un tube d'aspiration de 1 mètre de longueur que l'on introduisait dans les interstices du remblai. A différentes hauteurs du meurtia, les analyses ontdonné de 1,8 à 2,9 p. 100. On a cru que, malgré la lenteur avec laquelle était faite l'aspiration, l'air frais de la voie de fond était aspiré en même temps que le mélange grisouteux et venait diminuer la teneur du gaz capté. On a dès lors introduit au toit de la galerie, dans le remblai, un tube de 5 mètres de longueur par lequel on a fait de nouvelles aspirations. La teneur maxima relevée a été de 2,7 p. 100. Des prises étaient faites également dans la descenderie 2 et la descenderie 90 : Descenderie 2

2 p. 100

Descenderie 90

2,4 p. 100.

Tome XVI,

1909.

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