Annales des Mines (1909, série 10, volume 15) [Image 22]

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COMMISSION DES RECHERCHES SUR LE GRISOU

Le verre repose, avec rondelles d'amiante interposées, sur un autre manchon (en verre de grande résistance, ou en métal) ayant 50 millimètres de diamètre intérieur et reposant sur le support du bec ; la position de ce manchon est réglée de façon que la base du verre en essai soit à 8 millimètres au-dessus de l'orifice du Berzélius. Sur le verre en essai on place un autre manchon de verre (ou de métal) de même diamètre intérieur et de même hauteur, avec une rondelle d'amiante intercalée : l'ensemble des trois manchons superposés donne un tirage énergique fournissant une flamme régulière, remplissant complètement le verre en essai. Le gaz d'éclairage est envoyé dans le bec avec une pression de 50 millimètres d'eau mesurée par un manomètre fixé sur un petit réservoir d'un litre au moins de capacité, relié au Berzélius par un tube en caoutchouc de 30 centimètres de long au plus. Le débit du gaz sous cette pression doit être réglé au moyen de deux robinets situés l'un en amont, l'autre en aval du réservoir de façon que la hauteur de flamme visible du Berzélius (coloré par une baguette de verre enduite de sel marin) atteigne une hauteur comprise entre 25 et 30 centimètres au-dessus du manchon supérieur. L'appareil ayant été réglé de façon à donner le débit voulu sous la pression indiquée, et les manchons étant mis en place (le manchon inférieur pouvant rester encore échauffé par un essai antérieur), on donne le gaz, puis on l'allume en notant avec un compteur à secondes l'instant précis de l'allumage. On compte la durée qui s'écoule jusqu'à la rupture du verre en essai, et l'on arrête en tout cas le chauffage au bout de cinq minutes, si le verre ne s'est pas brisé, un échauffement plus prolongé ne pouvant modifier l'état du verre dont l'intérieur est porté aurouge au bout de ce délai. Ce mode d'essai au Berzélius, d'une simplicité presque

SUR LES ESSAIS DE VERRES DE LAMPES DE MINES

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rudimentaire et cependant très précis, pourrait être recommandé aux exploitants de mines par voie de circulaire ministérielle et nous avons l'honneur de proposer à la Commission d'émettre un avis dans ce sens. Paris, le 26 novembre 1908.

L'Ingénieur en Chef des Mines. Secrétaire de la Commission, G. CHESNEAU.

AVIS DE LA COMMISSION.

La Commission permanente des recherches scientifiques sur le grisou, siégeant le 21 janvier 1909 en séance plénière réunissant la totalité de ses membres, Après avoir pris connaissance du rapport qui précède et en avoir délibéré : Considérant qu'il y aurait intérêt, au point de vué de la sécurité, à faire emploi, pour le choix des verres de lampes de sûreté, de la méthode d'essai au Berzélius imaginée par M. Chesneau ; . Adoptant au surplus les conclusions du rapporteur; Est d'avis qu'il y a lieu pour M. le Ministre des Travaux publics de prescrire l'insertion aux Annales des Mines du rapport qui précède et du présent avis, et de porter cette insertion à la connaissance des exploitants démines par voie de circulaire. Le Secrétaire, Le Président, G. CHESNEAU. L. AGUILLON.