Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 279]

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SDR QUELQUES ASSOCIATIONS D'OUVRIERS MINEURS

SECRÉTARIATS OUVRIERS.

Les secrétariats ouvriers ont été imaginés et fondés par les associations socialistes. Le premier fut celui de Nuremberg, en 1894. Il se proposait de donner des renseignements oraux en matière de prudhommie, d'assurances, de protection ouvrière, d'inspection du travail. Il assumait la conduite systématique des procès des ouvriers. C'est ce que nous avons déjà vu sous le nom de Rechtsschutz. L'institution eut un grand succès. Il existe à Bochum un de ces secrétariats ouvriers {Arbeitersekretariat) . En dehors du Rechtsschutz, il s'occupe d'organiser des conférences; il a une bibliothèque; une coopérative de consommation y est annexée. 11 présente ce caractère d'être interprofessionnel (*). Il groupait en 1906 (31 décembre) 4.523 ouvriers, dont 2.691 mineurs, 500 maçons, 295 ouvriers métallurgistes, etc. Les mineurs y forment une grosse majorité, et c'est pourquoi j'en parle ici. Le nombre des adhérents mineurs était de 3.086 en 1905. Il a diminué toujours pour la même raison. Les grévistes ont démissionné après la grève. En 1906 ce secrétariat a fourni à ses membres, 4.668 renseignements, dont 2.220 avaient trait à des questions d'assurance. C'est toujours là la source des contestations les plus nombreuses. 733 se rattachaient au contrat de travail ; 906 à des affaires civiles ; 344 à des affaires pénales et diverses. Ces renseignements sont généralement oraux : 4.579 oraux contre 89 écrits. Ils ont une coopérative. Son siège est à Bochum. Le (*) 11 existe des syndicats spéciaux appelés Cartels qui offrent aussi ce caractère d'être interprofessionnels et locaux tandis que le Verband est professionnel (ou presque) et s'étend à tout l'Empire.

EX ALLEMAGNE

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président en est M. H. Sachse, député au Reichstag el président du Verband. Le Verband avait déjà en 1890 fait une tentative de coopérative de consommation. Les pertes furent énormes. La cause de l'échec était l'incapacité des personnes qui étaient à la tète. La coopérative qui nous occupe ici est administrée par un Conseil d'administration et un Conseil de surveillance. Il y a trois vérificateurs de caisse. Il y a sept magasins de vente : Bochum, Hernne, Wanne, Harpen, Langendreer, Laer. Elle ne vend qu'au comptant. Le chiffre d'affaires, en 1906, a été de 153.370 marks. Les pommes de terre entrent dans ce chiffre pour 7.191 marks. Le nombre des membres est de 1:750. Il a augmenté de 400. Cette coopérative se fournit en grande partie par l'intermédiaire de la Société d'achats en gros de Hambourg, société dont le chiffre d'affaires atteint 46.500.000 marks. La répartition de fin d'année sur les achats a été de 4 p. 100. La situation paraît bonne, bien que le Conseil d'administration se plaigne que beaucoup de membres aillent faire leurs achats chez les commerçants ordinaires. De fait, le total des ventes divisé par le nombre de membres ne donne que 90 marks par tête et par an. C'est bien peu. surtout pour une société qui vend épicerie, charcuterie (lard, saucisses), tabac, etc. Cette coopérative forme une société distincte financièrement et administrativement du secrétariat. Le secrétariat a une bibliothèque qui comprenait, à la fin de 1906, 700 ouvrages. Elle a doublé d'importance actuellement. Il est intéressant de constater quels sont les livres les plus demandés :