Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 246]

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CONSTITUTION

DE

LA

PARTIE

MÉRIDIONALE

a été atteint à faible profondeur, et, dans le fonçage des puits de Quiévrechain, on n'a pas eu à lutter contre les difficultés qui auraient été causées par la traversée d'un recouvrement important de dévonien et de calcaire carbonifère. La fosse de Quiévrechain n° 1, dont la profondeur atteint 700 mètres, est sortie du crétacé à la profondeur de 169 mètres; elle a traversé ensuite 91 mètres degrés et de schistes noirs renversés à phtanites, renfermant un banc calcaire de 2. mètres et paraissant appartenir au houiller inférieur stérile (*) ; après quoi, elle est entrée, à 260 mètres, dans le terrain houiller productif . Les niveaux d'exploitation ont été échelonnés entre les profondeurs de 354 mètres et de 580 mètres. On connaît à Quiévrechain un faisceau de 15 veines, comprises dans un peu plus de 300 mètres de terrains, et dont la position dans la série houillère est relativement très élevée. Ces veines plongent vers le Nord 30° Ouest avec une inclinaison générale assez faible d'environ 30° ; mais cette allure est dérangée par de nombreux accidents d'importance secondaire, notamment par des plissements, formant des dressants et des plateures, qui prennent de plus en plus d'amplitude quand on se dirige vers le Sud, c'est-à-dire vers le mur du gisement. La teneur en matières volatiles du charbon augmente du mur au toit; elle est comprise entre 33 p. 100 et 40 p. 100. La région exploitée ou explorée est encore peu étendue : 1.100 mètres du Nord au Sud, 800 mètres de l'Est à l'Ouest. Les travaux souterrains, exception faite des puits, ne sont jamais sortis du terrain houiller supérieur productif, et ils n'ont apporté aucun renseignement précis sur la nature et la disposition des accidents qui paraissent converger vers la région de Quiévrechain. (*) OLRT,

toc. cit., p. 293.

DU

BASSIN

HOUILLER

DU

NORD

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Ces accidents ont été reconnus par puits et sondages. Nous avons dit que la fosse de Quiévrechain n° 1 avait traversé 91 mètres de houiller inférieur stérile avant d'arriver au houiller productif. II paraît naturel de rattacher ce houiller inférieur au paquet de Boussu ; dès lors, le relèvement Sud de la faille de Boussu passerait dans le puits de Quiévrechain à 260 mètres de profondeur. Deux des sondages voisins de la fosse de Quiévrechain sont particulièrement intéressants. Le sondage C 14, dit du bureau (1851), est sorti du crétacé à 149 mètres pour pénétrer dans des schistes et grès bariolés du dévonien inférieur ; à 285 mètres, il est entré dans le terrain houiller, où il a traversé quelques veinules de charbon ; il a été arrêté dans ce terrain à 449 mètres. Le sondage C 18, dit de la chapelle de Quiévrechain (1875), a trouvé, à 180 mètres, sous le crétacé, des schistes et des grès rouges et verts attribués au dévonien inférieur ; mais, au lieu de rester dans ce terrain pendant 136 mètres comme le sondage C 14, il n'en a traversé que 18 mètres;- de 198 à 232, il a recoupé un calcaire bleuâtre qui paraît appartenir au calcaire carbonifère ; il est entré ensuite dans du terrain houiller stérile et faiblement incliné où il a été abandonné à 275 mètres. Il semble que la faille eifélienne ait été traversée, à 285 mètres, par le sondage C 14, à 198 mètres, par le sondage C 18. Dans la région de Quiévrechain, le paquet de Boussu comprendrait, de bas en haut, du houiller inférieur et du calcaire carbonifère. Le sondage C 14 n aurait pas rencontré la faille de Boussu et serait entré directement sous la faille eifélienne dans le houiller productif ; quant au sondage C 18, il aurait traversé du cal'-'uire carbonifère et du houiller inférieur appartenant au paquet de Boussu sans arriver jusqu'à la faille de Boussu et au houiller productif. Les coupes des fig. 4 et 5