Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 95]

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LES CABLES

SOUS-MARINS

FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE

On enroule alors en hélice, sur le fil, une cordelette sur laquelle on exerce aux deux extrémités une violente traction. La cordelette serre le fil ; l'excès de goudron est enlevé et tombe dans la bâche. L'opération ne réussit bien que si le fil et le goudron sont à peu près à la même température.

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ture très élevée a changé de nature ; il est quelquefois brûlé. Métiers à dévider le jute. — Ces métiers sont conduits généralement par des femmes. L'écheveau est cerclé sur des galloènes ou tavelles, armées d'un frein sur le moyeu. L'ouvrière présente son brin au bobinoir, à la partie supérieure du métier. Le déclenchement se fait à la main; pendant la marche, un guide en acier promène le fil le long de la bobine. Souvent le jute s'emmêle et se casse ; l'ouvrière reprend alors les bouts, qu'elle ligature avec un fil à voile.

La main-d'œuvre est ainsi réduite, et la manutention . pénible du procédé anglais supprimée. L'avantage du goudronnage est de permettre au fil de fer de glisser sans s'écorcher dans les grains et les filières des câbleuses et de faire mieux prendre sur l'armature lapremière couche de compound. Chaque bobine contient un plus ou moins grand nombre de couronnes. Les couronnes sont brasées à la suite les unes des autres. Pour faire cette brasure, on pratique un biseau à chaque extrémité des fils à relier ; on ligature les deux biseaux avec du fil de laiton et on les saupoudre de borax ; puis l'on chauffe au chalumeau jusqu'à fusion du laiton, on lime les bavures et on passe au compound. Le procédé de la soudure autogène par l'électricité n'est pas encore employé en France ; je l'ai vu appliquer aux usines anglaises Siemens, à Woohvich. Il est loin d'être parfait. On sait que l'on utilise dans cette opération la chaleur dégagée par le passage d'un courant alternatif entre deux fils de fer présentés bout à bout et que l'on rapproche vivement quand on a atteint la température du blanc soudant.

MAIN-D'ŒUVRE.

Les à-coups que subit le travail dans l'usine de Calais donnent lieu à de grandes difficultés au point de vue de la main-d'œuvre. L'embauche, à la veille d'une fabrication de câble, jette quatre cents ouvriers dans un atelier où une trentaine était employée la veille ; du jour au lendemain, il faut mettre chacun d'eux au courant de ses fonctions, et le personnel permanent doit déployer, dans les premiers jours de la fabrication, beaucoup d'activité et de vigilance. Le câble terminé (les plus longs câbles demandent douze mois de travail), les quatre cents ouvriers sont li- cenciés. Les chefs de câbleuses forment le personnel perma-

L'opération s'effectue au moyen d'appareils qu'on appelle soudeurs électriques, et dont le principe est l'emploi d'un fort courant à bas voltage, rompu automatiquement dès que les ressorts des métaux porte-fils ont provoqué la soudure. Malheureusement la pression de ces ressorts au moment de la soudure détermine toujours, à la surface de contact, un bourrelet que l'on est obligé d'enlever à la lime. De plus, l'acier ayant été soumis à une tempéra-

nent. ESSAIS ÉLECTRIQUES.

Première série d'essais. — Ces essais ont pour but de mesurer: 1° La résistance du cuivre ;

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