Annales des Mines (1908, série 10, volume 13) [Image 220]

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COMMISSION DES RECHERCHES SDR LE GRISOU

qués aux verres présentés à la Commission par la maison Schott d'Iéna et que nous avons décrits dans notre rapport du 20 janvier 1908, inséré dans les Annales des Mines (3" livr. de 1908. p. 229). Nous rappellerons brièvement le principe de ces essais, en précisant le mode opératoire auquel nous nous sommes définitivement arrêté. 1° Essais par trempe dans l'eau. — Les verres ayant été chauffés à 100° par immersion prolongée dans l'eau portée lentement k i'êbûllition, sont saisis avec une pince en bois et plongés vivement dans une grande terrine d'eau froide, à 15° environ. 2° Essais par chauffage brusqua. — Le verre est placé froid au-dessus et exactement dans l'axe d'un bec Berzélius annulaire do 45 millimètres de diamètre. Le verre repose, avec rondelle d'amiante intercalée, sur un manchon en verre de diamètre intérieur au moins égal, dont la position est réglée de façon que la base du verre en essai soit à 8 millimètres au-dessus du bec Berzélius. Sur le verre en essai, on place un autre manchon en verre demèmo diamètre avec rondelle d'amiante intercalée : l'ensemble de ces trois manchons superposés produit un tirago énergique fournissant une flamme tares fixe. Le gaz d'éclairage est envoyé dans le bec avec une pression de .50 millimètres d'eau, mesurée au moyen d un manomètre fixé sur un petit réservoir d'un litre, relié par un tube en caoutchouc de 30 centimètres au plus au bec Berzélius. En allumant le gaz, on produit ainsi une flamme régulière remplissant complètement le verre en essai et réchauffant symétriquement d'une façon très intense, car. au bout de quatre minutes environ, sa paroi intérieure est portée au rouge. Les très nombreuses épreuves de ce genre auxquelles

SUR LES NOUVEAUX VERRES DE LAMPES DE MINES

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ont été soumis, par séries de dix au moins, des verres d'une même coulée, soit à notre laboratoire, soit aux Cristalleries de Baccarat, ont montré que notre mode d'essai par chauffage au Berzélius classe les verres d'une façon extrêmement rigoureuse (en comptant le nombre de secondes qui s'écoule entre le dibat de l'allumage et la rupture du verre), lorsque les verres ont subi des recuits identiques. Ce mode d'essai offre donc un procédé très simple pour mettre en parallèle la composition des verres avec leur résistance à réchauffement brusque, et il a permis ainsi aux Cristalleries de Baccarat de faire varier la proportion des éléments entrant dans le verre dans le sens favorable à la résistance, jusqu'à obtenir des verres résistant pendant cinq minutes à l'essai précédent, épreuve à outrance à laquelle nous avions dû recourir pour différencier entre eux les verres de qualités diverses soumis à la 'Commission par la maison Schott d'Iéna, les meilleures ayant donné en moyenne neuf verres sur 'dix résistant pendant cinq minutes à ce chauffage intense. Composition des nouveaux verres de Baccarat. — La grande résistance des verres d'Iéna à la rupture par echauffement a été obtenue, comme nous l'avons exposé précédemment, au moyen d'une composition très particulière (silico-borate do soude peu alcalin, avec de très faibles proportions de plomb et de zinc) étudiée eu vae «'obtenir un coefficient de dilatation très faible. 'C'est dans une voie toute différente qu'ont été dirigées les recherches des Cristalleries de Baccarat : là, on sVst proposé d'obtenir une grande résistance au chauffage ou au refroidissement brusques par l'accroissement de l'élasticité du verre, et ce résultat a été atteint par l'addition «e quantités croissantes de magnésie et d'oxyde de zinc à u « cristal plombeux ordinaire. ta composition définitive à laquelle les Cristalleries de