Annales des Mines (1908, série 10, volume 13) [Image 193]

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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE POUSSIÈRES

remonté par le puits Biver jusqu'à une recette intérieure (cote 229) ; il est ensuite ramené au jour par le traversbancs qui fait communiquer les deux régions exploitées et rencontre à la cote 226 la galerie Saint-Pierre affectée au roulage de la région Félicie. La galerie Saint-Pierre sert donc à partir de son intersection avec cë traversbancs de galerie générale de roulage de la mine de Gardanne ; elle se prolonge jusqu'à la gare de Gardanne, où se trouve l'atelier de criblage, par une voie aérienne de 2 kilomètres, où le traînage est réalisé par une chaîne flottante. Méthode d'exploitation. — On exploite la GrandeMine par tailles montantes, disposées aussi régulièrement que possible,, de manière à permettre ultérieurement le retour dans les anciens travaux, daus lesquels des feux sont toujours à craindre. Le remblayage n'est, en effet, que partiel en Grande-Mine ; il est, au contraire, complet dans Gros-Rocher qui est exploité par tailles chassantes. Le long des galeries de niveau et à l'amont, on laisse des massifs protecteurs de 10 X 10 mètres séparés par des intervalles à peu près équivalents ; un montage est poussé suivant la direction du clivage du charbon, c'està-dire dans une direction intermédiaire entre la plus grande pente et la demi-pente. Ces montages sont poussés jusqu'à la limite du champ d'exploitation, soit sur 100 mètres environ. En principe, on chasse de part et d'autre de ces montages; en réalité, il se trouve que le champ d'exploitation est découpé en quartiers assez restreints par de nombreuses failles, accompagnés de rejets généralement assez peu importants pour passer inaperçus en GrandeMine, mais qui gênent considérablement le travail dans les petites couches. Les champs partiels découpés par ces failles sont souvent de dimensions assez faibles, par-

SURVENUE A LA MINE DE GARDANNE

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fois de quelques dizaines de mètres de largeur, et leur importance n'est pas, en général, assez considérable pour qu'on puisse y établir des tailles chassant de part et d'autre d'un montage médian. Le plus souvent on chasse donc d'un seul côté seulement, généralement vers l'Ouest. Remblayage. — Le remblayage est complet à GrosRocher ; le remblai est fourni par les stériles de la couche et les déblais des travaux de préparation. En outre, des piliers de charbon massif -sont laissés au voisinage des galeries principales et en tout point où la solidité du toit ne semble pas suffisante. La proportion de la surface de ces piliers à la surface totale de déhouillement est d'environ 20 p. 100. Aérage. — Le plan de la mine (Pl. IV, fig. 1) donne en même temps le schéma de l'aérage, qui est naturel. Le puits Biver tire sur le puits Félicie et la galerie SaintPierre, en même temps que sur une descende™ à demipente dite « de Camp Jusiou » située dans Gros-Rocher et allant du jour au niveau 52. La galerie de la Mer tantôt aspire, tantôt débite sur le puits Biver ; mais son influence n'est pas considérable. L'air aspiré par la galerie Saint-Pierre sert uniquement à l'aérage d'une partie de cette galerie et du travers-bancs correspondant. L'air amené par la descenderie de Camp Jusiou sert à la venl ilation de Gros-Rocher; il se partage à partir de l'intersection de la descenderie avec la galerie de niveau 52 en deux circuits qui rejoignent le puits Biver, l'un directement par le tronçon Ouest de la galerie 52, l'autre par le tronçon Est de cette même galerie et la galerie 18. Enfin, l'air aspiré par le puits Félicie, après avoir baigné les avancements Est des niveaux 92 et 18 Grande-Mine, remonte au niveau 88, d'où