Annales des Mines (1908, série 10, volume 13) [Image 179]

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CREUSEMENT DES PUITS DU SIEGE ÉDOUARD-AGACHE

seur compose, àFenain, les terrains aquifères difficiles à franchir pour atteindre le houiller. Elles reposent directement sur les bancs marno-calcaires imperméables, les argiles plastiques (dièves), le tourtia, le grès vert glauconieux et le houiller. Nappe crétacée à Fenain. — L'étude de la nappe crétacée dans cette région nous a indiqué : que l'eau contenue dans les tètes de craie avait une grande mobilité et qu'elle formait un véritable lac avec écoulement lent au Nord vers la vallée de la Scarpe ; qu'on pouvait faire dans cette nappe un épuisement horaire très important (300 mètres cubes) sans trop faire abaisser le plan d'eau ; qu'outre l'écoulement général de l'ensemble de la nappe vers la vallée de la Scarpe, l'eau de la région crétacée où nous devions installer un siège d'extraction était, en plus, attirée dans la même direction par la prise d'eau du chemin de fer du Nord qui fournit 100 mètres cubes à l'heure à la gare de Somain. Impossibilité de franchir le niveau crétacé à la congélation. — Nous ne pouvions donc pas, là, franchir le niveau crétacé à la congélation, en raison de la proximité de la prise d'eau du chemin de fer du Nord ; toutes les frigories rayonnées par les tubes-circuits auraient été entraînées en pure perte vers la Scarpe ou la prise d'eau sans que la congélation des terrains puisse se faire. Assèchement des puits ménagers par les fonçages à niveau vide. — L'enfoncement des puits à niveau vide comportait, nous l'avons déjà dit, une exhaure de 300 mètres cubes à l'heure. Un tel épuisement aurait asséché tous les puits ménagers des villages de Somain, Fenain et Erre, et conduit la Compagnie à des difficultés inextricables avec ces communes et leurs hatjitants. Nous ne pouvions pas songer à l'employer et nous n'avions plus que le choix entre le procédé Chaudron et la cimentation. Procédé Chaudron. — La Compagnie d'Anzin ne pos-

PAR CIMENTATION DES ASSISES AQUIFÈRES

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sédant pas l'outillage Chaudron, il nous aurait fallu traiter avec un entrepreneur ou louer un matériel complet. Avec ce procédé, le passage des têtes de craies ébouleuses jusqu'à 16 mètres de profondeur n'était possible qu'avec une forte chemise en tôle d'un prix élevé. Les enfoncements des deux puits dans les morts-terrains avec un seul matériel se seraient effectués successivement, ce qui nous aurait causé une perte de temps d'une année. Ces trois raisons nous ont fait mettre de côté l'emploi du système Chaudron et donner la préférence à la cimentation, procédé que nous avions étudié et sur l'emploi duquel nous étions fixés depuis 1900. Creusement des puits du siège Edouard-Agache à la cimentation. — Le siège d'extraction Edouard-Agache comporte deux puits : Le numéro 1, de 5 mètres de diamètre utile, consacré spécialement à l'extraction, à la circulation dos ouvriers et à l'entrée de l'air ; Le numéro 2, de 3 m ,80 de diamètre utile, affecté au service, au retour d'air et éventuellement à la circulation du personnel et à la remonte des produits en cas d'accroc au puits n° 1. Pour creuser ces puits dans les terrains tertiaires et crétacés mentionnés dans la coupe delà ftg.?>, nous résolûmes de forer 8 sondages de cimentation autour du puits n° 1 et 6 autour du numéro 2, disposés' à équidistance sur des circonférences ayant 8 mètres de diamètre au numéro 1 et 6 m ,65 au numéro 2. L'ensemble des travaux à exécuter pour monolither les terrains et y creuser les puits était le suivant: 1° Têtes de sondages et captages ; 2° Sondages ; 3° Montages au jour de l'outillage général de fonçage des puits et de cimentation ;