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LE PÉTROLE DE ROUMANIE
Le chantier de Moreni offre à cet égard un exemple encourageant. Lors de notre premier voyage en 1903, cette région était absolument délaissée : il a suffi d'une sonde heureuse, en 1904, pour donner à ce district la deuxième place après Boustenari.
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ET LE CONGRÈS DE BUCAREST
Nous ne pouvons mieux faire que de citer à ce sujet la conclusion du Rapport présenté en 1905 au Gouvernement par la Commission officielle, chargée de l'étude des régions pétrolifères de Roumanie : « Ce serait une erreur « regrettable d'apprécier la richesse de nos formations « géologiques d'après les résultats des travaux cxécu« tés jusqu'ici; ces entreprises ne représentent que de « très modestes essais, exécutés en général sans con« naissances techniques ni moyens d'action suffisants. « Nous ne parlons pas seulement du passé et des petits « exploitants travaillant par puits ; nous incriminons éga« lement les grandes sociétés. L'insuccès des sondes « actuelles n'estpas toujours la preuve de la pauvreté du « gîte ; il est souvent imputable à l'absence de direction « technique ou d'exploration rationnelle. » Le gisement roumain est donc à peine connu ; à défaut de documents précis, il convient sans doute de se montrer réservé sur la valeur des ressources pouvant exister dans les trois districts de Dambovitza, Buzeu et Bacau; mais du moins les manifestations pétrolifères relevées en différents points de cette immense zone permettent-elles d'espérer que quelques-unes des recherches à entreprendre, de la Dambovitza à la Moldova, ne seront pas couronnées d'insuccès (*).
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D'aussi brillants résultats devraient, semble-t-il, stimuler les chercheurs : on pourrait donc s'étonner, pour l'ensemble de la Roumanie, du peu d'activité déployée dans les explorations, beaucoup plus encore que de leur insuccès. Ces recherches sont coûteuses; les Sociétés puissantes, déjà établies dans le district de Prahova et assurées par là de bénéfices certains, peuvent seules les entreprendre : elles ne s'engagent pourtant que très timidement dans cette voie. Ces entreprises, il ne faut pas l'oublier, sont encore très jeunes : elles ont dû, dès le début, immobiliser de très gros capitaux ; les résultats des premières années, période d'organisation et de tâtonnement, ont été plutôt médiocres : les sociétés ne disposent donc pas des réserves sur lesquelles toute entreprise prévoyante doit savoir prélever la part des explorations et travaux d'avenir. On peut espérer, et les résultats des derniers exercices sont assez encourageants à cet égard, que les sociétés seront bientôt en mesure d'aborder le programme de recherches qui s'impose à leur activité, mais qui jusqu'ici est à peine ébauché. Profondeur, nombre et productivité des couches pétrolifères. — Nous nous occuperons spécialement, dans tout ce qui va suivre, du district de Prahova. 11 est impossible de fixer d'une manière précise le nombre des horizons pétrolifères dans une même région; un approfondissement de 10 à 15 mètres suffit souvent à