Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 198]

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LA CATASTROPHE DE COURRIERES

LA CATASTROPHE DE COURRIERES

constatations faites dans le bure Ballon et, à son sommet,

extrémités des voies où le sens de l'explosion reste dou-

dans les travaux de Joséphine, ont montré que l'explosion

teux ou plutôt semble double, c'est-à-dire

avait remonté le bure en venant de la bowette, et s'était

de Joséphine à Marie (cd), la voie de fond de Marie Est

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le recoupage

étendue au sommet à faible distance, s'arrêtant à -l'entrée

(df) et la bowette Nord (fa).

de la bowette 303 d'une part, et dans un petit châssis

origine quelque part sur ce polygone, notamment entre a

étroit et pierreux d'autre part. Avec les travaux de José-

et b, pourrait donc

phineà326,la bowette avait trois communications (fig.il):

sortis par les extrémités a et b aient pu croiser leurs

1° la voie de fond en cul-de-sac V à l'Ouest; elle n'a au-

effets successifs sur les voies af et fc. Or, sur la mon-

cunement souffert et ne paraît pas avoir été suivie par

tée ab s'ouvre précisément le treuil de la voie Lecœuvre

l'explosion ; 2° un petit châssis d'aérage h, à droite de la

où ont été observés des effets calorifiques et dynamiques

Une explosion ayant son

expliquer que les courants gazeux

bowette ; la porte d'aérage qui s'y trouvait a été ren-

saisissants, tant par leur intensité

versée au Nord-Est ; 3° le trou d'aérage a faisant com-

puisqu'ils partaient des fronts.

que par leur sens,

muniquer la bowette avec la montée de Joséphine ; il a été élargi par l'éboulement sans qu'on

ait pu voir dans

Voie Lecœuvre. — Les constatations faites dans la voie

quel sens l'explosion y a passé. C'est donc l'unique pas-

Lecœuvre et sa parallèle ont été reportées sur

sage par lequel on puisse supposer que soit venue l'explo-

spécial (Pl. II, fig. 4).

sion dont les effets vers le Sud se sont fait sentir dans la bowette ; ellé venait donc de la montée de Joséphine.

un plan

La voie Lecœuvre et sa parallèle, reliées à la montée de Joséphine par un treuil et sa parallèle, forment à partir de celle-ci comme un cul-de-sac de 200 mètres de long, en ferme. La parallèle de la voie Lecœuvre longe exactement la faille Connétable. Une équipe composée de deux frères Lecœuvre, Arthur et Joseph, travaillait dans la voie Lecœuvre ; une autre équipe, Pruvost Louis et Lecœuvre Henri, travaillait à la parallèle. Une haveuse Sullivan

servait pour les deux

avancements à tour de rôle ; on minait dans les deux voies avec de la poudre Favier n° 1 . Pruvost Louis étant malade le 9 mars, l'avancement eut lieu seulement dans la voie Lecœuvre ; il en fut de même le 10. Les trois frères Lecœuvre se trouvaient donc sur la voie inférieure, avec le

herscheur

Régis

Louis, qui roulait les berlines jusqu'à la tête du treuil. FIG. M.

— Région douteuse au Nord de Marie.

D'après la déposition très nette de Pruvost, l'aérage de ces deux voies se faisait comme il suit (fig. 12) : l'air pénétrait

Celle-ci relie par le chemin direct abc (fig. 11) les

dans la montée de Joséphine par le trou de communication