Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 167]

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puits, dont il était isolé par une porte double, et les bowettes Nord et Sud. Il montait à 250, puis à 231, en servant de passage à la réunion des trois courants venant respectivement : 1° De la bowette Sud 280, où débouchaient le retour de Cécile plateure par la voie de fond 280 (590 litres) et une dérivation de Sainte-Barbe 303 par un bure montant (500 litres), soit l m3 ,090 au total; 2° Du bure d'accrochage situé contre la bowette à l'Ouest, par où se faisait le retour de la l re écurie de 326, soit l m3 ,620, y compris les fuites à 303 ; 3° De la bowette Nord, 280 où débouchaient d'abord 0 ,350 par le bure de retour des écuries de SainteBarbe 303, puis une dérivation de 580 litres du retour de Sainte-Barbe Nord-Est, soit 930 litres au total. Le bure 280-250 recevait donc au total 3 m3 ,640, et le goyot 3 m3 ,640 + 3 m3 ,250 = 6 m3 ,890. m3

Le croquis (fig. 3) montre comment était réalisé l'isolement entre l'entrée d'air et le retour du goyot. Fosse n° 4-11. — Le siège double 4-11 se compose d'un puits d'entrée d'air et d'extraction, le n°ll, de4 m ,80 de diamètre et de 417 mètres de profondeur, et d'un puits de sortie d'air, le n° 4, de 4 mètres de diamètre et de 356 mètres de profondeur. La ventilation était faite par un ventilateur Mortier placé sur le n° 4, de 2 m ,40 de diamètre et l m ,80 de largeur. La dépression était de 60 millimètres, et le volume d'air aspiré de 46 mètres cubes par seconde. Le puits 4 de retour d'air a trois accrochages en service : à 272 mètres et à 299 mètres sont les deux accrochages de retour d'air ouverts sur le puits ; à 331 est un accrochage fermé des deux côtés. Le puits 11 a deux accrochages d'entrée d'air à 331 et à 383. Les bowettes des étages 272, 299 et 331 passent par le puits n° 4 ; la

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dernière est reliée par un recoupage au n° 11. La bowette 383 passe par le puits n° 11. Deux étages étaient en exploitation, 331 et 383. L'extraction se faisait à 383, où les produits de 331 étaient descendus par deux bures, le bure d'accrochage et un bure reliant les deux bowettes 331 et 385 à 130 mètres et au Nord des puits. A 299, il n'y avait plus qu'un quartier en exploitation dans Joséphine au Nord-Est. L'extraction, en 1905, a été de 321 .200 tonnes; le poste du matin comprenait 665 ouvriers. Les veines exploitées au n° 4 pendent de façon générale vers le Sud, mais avec une inclinaison très faible. On a rencontré au Sud leurs crochons; les dressants ont une inclinaison plus marquée, également vers le Sud. Au Nord des puits, un accident fait plonger les veines en place dans la direction opposée, au Nord, de sorte que la bowette Nord 331 n'a pas dépassé, en descendant la série des veines, la veine Eugénie, et a recoupé, après avoir traversé l'accident, la veine Marie, puis la veine Joséphine, en attendant les veines supérieures. L'aérage du n° 4 était très compliqué ; aussi ne le décrirons-nous que dans ses grandes lignes. Huit courants principaux pénétraient dans les travaux : quatre entrés par le puits n° 11 et les bowettes Nord et Sud 331 et 383 ; trois venus du n° 3 par Joséphine, Sainte-Barbe et Cécile ; et enfin un, très faible, venu du n° 5 par Joséphine à 299. L'étage de 383 ayant été peu atteint par l'explosion, il n'y a pas lieu de s'attarder à sa description. La bowette Nord 383 desservait quelques traçages dans Intermédiaire, Eugénie et Amé avec un personnel total de 11 hommes; le retour (l m3 ,664) se faisait par un bure montant à la bowette Nord 331. La boivette Sud 383 servait de roulage aux produits des quartiers assez étendus du Sud, où travaillaient 120 ouvriers. Le courant d'air