Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 165]

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LA CATASTROPHE DE COURRIÈRES

En définitive, les cinq courants principaux du Nord du n° 3 donnaient trois courants de sorties vers les travaux du n° 2, un à 280 vers Julie, un à 303 vers Sainte-Barbe, un à 326 vers Joséphine, suivant chacun une des communications entre fosses. TRAVAUX DU SUD. — Vers le Sud, l'entrée d'air se faisait uniquement à 326, la bowette 303 étant fermée au sud du puits. 11 entrait par 326 sept dérivations principales. La première (l m3 ,350) aérait deux écuries et faisait son retour à 280 mètres par le bure d'accrochage. La seconde (5 m3 , 250) entrait dans Joséphine plateure à l'Ouest ; la veine avait été presque complètement exploitée depuis la limite du n° 4. Il restaiten activité, tout près du stotdu puits, deux descenderies où travaillaient 22 hommes. Au delà de ces descenderies, la voie de fond ne servait plus que comme communication continue et de niveau avec le n° 4, vers lequel se dirigeait l'air. La troisième (500 litres) parcourait la voie de fond de Sainte-Barbe plateure Ouest, où se trouvait une écurie provisoire, et gagnait Sainte-Barbe au n° 4. Près de la limite du n° 4, des traçages assez étendus avaient été préparés ; mais il n'y avait encore aucune exploitation dans ce quartier. La quatrième aérait Cécile plateure à l'Est et à l'Ouest. AYEst, le courant (2 m3 ,720) aérait deux descenderies de Cécile (25 ouvriers), puis passait dans un grand quartier de Sainte-Barbe plateure Est, moitié en amont, moitié en aval-pendage, où 45 hommes étaient occupés. Le retour se faisait par un long châssis qui remontait jusqu'à 303 et redescendait ensuite dans Sainte-Barbe 326 Ouest pour sortir par le n° 4. Al' Ouest, Cécile plateure recevait un courant de l m3 ,350; la veine avait été à peu près épuisée à cet étage ; l'exploitation, faite avec remblais, était montée jusqu'à une vingtaine de mètres au-dessous de la

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voie de fond de 280 mètres. Il ne restait qu'un montage entretenu, pour servir de retour à une taille encore en activité à son pied. Le retour allait à 280 mètres rejoindre le goyot. C'est dans ce retour que s'est déclaré le feu de bois de Cécile auquel, pendant quelque temps après la catastrophe, a été attachée une grande importance. La voie de fond de Cécile plateure Ouest rejoignait dans le crochon la voie de fond de Cécile dressant par où se faisait la cinquième dérivation de 326. Ce courant aérait quelques tailles dans le crochon et, par une longue communication montante, gagnait le n° 4. Ces cinq premières dérivations, qui aéraient surtout les plateures du Sud des puits, alimentaient les trois communications du n° 3 au n° 4, que nous vènons de passer en revue : celle par Joséphine et celle par Sainte-Barbe, toutes deux à peu près de niveau et continues, à 326-331, et celle par Cécile montant de 326 au n° 3 à 299 mètres et 272 mètres au n° 4. La sixième dérivation (l m3 ,280) entrait dans SainteBarbe dressant Est et Ouest. — A l'Ouest, de longs traçages occupaient 16 ouvriers ; à l'Est, Sainte-Barbe n'était pas attaquée ; mais 11 hommes travaillaient au-dessus dans Adélaïde, et le charbon abattu par eux descendait à Sainte-Barbe par un bure. Parmi ces 11 hommes se sont trouvés 8 des « rescapés » sortis le 30 mars. La septième dérivation (l m3 ,470) servait à l'aérage de Joséphine dressant Ouest, où un treuil et des dépilages en pleine exploitation occupaient 33 hommes, dont 5 ont aussi été des « rescapés » du 30 mars. Les sixième et septième dérivations faisaient leur retour à 280 mètres et sortaient par le goyot du n° 3. Vétage de 280 servait de retour à tous les courants aboutissant au goyot (fig. 2); celui-ci ne commençait qu'à