Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 271]

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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

MATÉRIEL ET TRACTION"

ment la commande de la pompe amenant Te au impure à l'appareil. Dans ces conditions, on n'a à se préoccuper que de remplacer les réactifs utilisés, et d'assurer l'évacuation des dépôts rassemblés au fond de la cuve, opérations qui ne nécessitent qu'une courte intervention tous les matins.

trôlées par d'autres essais effectués au laboratoire central sur des échantillons prélevés à dates fixes. Le succès de la méthode réside dans la simplicité des procédés d'analyse rapide permettant de confier ces essais à des chimistes inexpérimentés : il est essentiel de remarquer que ces analyses n'ont pas pour but de mesurer exactement les poids de sulfates ou de carbonates en dissolution dans l'eau ; il ne s'agit pas, en effet, de connaître des quantités exactes de chaux et de carbonate de soude à introduire dans l'eau pour réaliser une épuration théorique, mais d'avoir des indications permettant do déterminer les quantités à employer pour obtenir pratiquement les meilleurs résultats.

Les épurateurs chimiques, tant intermittents que continus, ne peuvent donner des résultats satisfaisants qu'à la condition d'en suivre la marche de très près au moyen d'un système à' analyses chimiques soigneusement ordonné : cette partie de l'organisation a beaucoup plus d'influence sur le succès de l'opération que l'adoption de tel ou tel type d'épurateur.

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Généralement, on se borne à effectuer, à intervalles réguliers, des prélèvements d'eau impure et d'eau épurée, qui sont envoyés au laboratoire central du réseau ; d'après les analyses, l'ingénieur du bureau d'essais décide les modifications à apporter au traitement. Par suite, ces modifications ne peuvent être mises en vigueur dans les épurateurs du réseau que plusieurs jours après la date du prélèvement des prises d'essai. Si cette méthode convient bien pour les épurateurs traitant des eaux dont la composition reste sensiblement constante, elle ne donne que des résultats très peu satisfaisants lorsqu'on l'applique à des eaux dont la composition est sujette à varier brusquement. Néanmoins, en raison de la simplicité de ce procédé, il reste adopté par la plupart des Compagnies. Sur certains réseaux, son insuffisance est manifeste, et il a fallu recourir à une méthode plus perfectionnée.

Il suffit donc : 1° d'adopter une méthode d'essai rapide de l'eau impure telle qu'il soit possible de dresser un tableau indiquant les quantités de chaux et de carbonate de soude à charger dans l'épurateur en fonction des résultats de cette analyse, — et 2° que le procédé d'analyse de l'eau épurée permette de se rendre compte des modifications qu'il convient d'apporter au tableau ci-dessus.. Le tableau des charges est dressé par l'ingénieur du bureau d'essais d'après des calculs théoriques dont les résultats sont ensuite modifiés par tâtonnements successifs, conformément aux indications des analyses d'eau épurée. De plus, l'ingénieur du bureau d'essais procède lui-même à l'analyse d'échantillons d'eau impure et d'eau épurée afin de contrôler l'exactitude des analyses rapides faites par les chimistes opérant sur place. Enfin le bureau d'essais est chargé de préparer les solutions titrées utilisées par ces chimistes dans leurs analyses rapides.

On adopte dans ce cas une organisation à deux degrés, comportant des anah/ses rapides, faites sur place afin de pouvoir modifier immédiatement le traitement, — et con-

Nous indiquerons, par exemple, l'organisation adoptée au Chicago, Rock-lsland and Pacific IP. Un chimiste ambulant, chargé des analyses rapides, visite, à de courts intervalles (variables suivant les besoins), tous les épu-