Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 124]

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CONSTRUCTION DE LA. GALERIE SOUTERRAINE

certaine épaisseur du terrain, de nombreux rognons de silex; à la partie supérieure, calcaire marneux. Sur cette longueur d'environ 1 kilomètre, quelques sources insignifiantes ont un débit de 5 litres. De 6,400 à 6,600, la galerie traverse de nouveau le calcaire à Chaîna de l'Urgonien. Par les plans de stratification de ce calcaire entre 6,400 et 6,545, venue d'eau de 134 litres. Cette venue a été captée par un cuvelage, un tiers en fonte dans la partie inférieure et deux tiers en béton de ciment dans la partie supérieure. Entre 6,600et 6,640, traversée du pli-faille de la Mûre, dans lequel l'Hauterivien et le Valanginien passent écrasés. De 6,6i0 à 10,050, dolomies du Jurassique supérieur. Ce terrain a été particulièrement aquifère, principalement aux points suivants : 6,650, où une source de 20 litres a été captée ; 6,700, où une source jaillissant du sol, qui débitait 220 litres, a été captée par un cuvelage, un tiers en fonte, le reste en béton de ciment ; Entre 6,714 et 7,230, diverses petites sources donnant un débit de 3 litres ; Entre 7,230 et 7,633, par diverses fentes verticales, venues d'eau de 153 litres ; Entre 7,633 et 7,940, nombreux suintements d'un débit total de 55 litres ; Entre 7,940 et 8,630, diverses sources d'un débit total de 180 litres ; Entre 8,630 et 9,000, dans un terrain particulièrement caverneux, venues d'eau d'un débit total de 175 litres; A 8,630, d'une coupe, caverneuse à gauche, serrée à droite, a jailli une source de plus de 10 mètres cubes par minute. Cette source a fait atteindre le débit maximum d'écoulement d'eau par la galerie : 900 litres à la seconde, cuvelages fermés.

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

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L'eau de cette source, avec une partie des précédentes, s'est reportée en avant au fur et à mesure de l'avancement. A 8,963, à 9,260, entre 9,488 et 9,518, entre 9,658 et 9,680, la galerie a rencontré des parties caverneuses, remplies de blocs de sable et d'argile, d'où se sont écoulées des quantités considérables de sable et d'argile délayés, entraînées parles eaux qui sortaient des cavernes. A 9,882, une source de 2.500 litres, sortant d'une fissure dans la paroi, a entraîné environ 6.000 mètres cubes de sable et beaucoup d'argile rouge. Il a fallu capter cette source pour arrêter définitivement l'écoulement du sable. De 10,050 à 10,620, traversée des calcaires lithographiques du Séquamien et de ceux de l'Oxfordien ; De 10,620 à 11 ,291 , calcaires plus ou moins marneux du Callovien, du Bathonien et peut-être un peu du Bajocien ; De 11,291 à 11,306, calcaire dolomitique de l'Infralias, un peu pyriteux à sa partie inférieure et laissant suinter quelques gouttières ; De 11,306 à 11,316, marnes irisées du Trias, laminées dans la faille du Pilon-du-Roi, absolument sèche. Au mur de cette faille, la galerie a rencontré : Entre 11,316 et 11,333, le calcaire de l'Urgonien; De 11,333 à 12,800, les calcaires plus ou moins marneux et plus ou moins plissés de l'Aptien renversé, absolument secs, sauf à 12,780, où l'on a rencontré une source de 15 à 20 litres par seconde, que l'on a captée au moyen d'un cuvelage d'un tiers en fonte et de deux tiers en béton ; De 12,800 à 12,850, le calcaire du Sénonien marin renversé ; De 12,850 à 12,960, le calcaire et l'argile du Valdonnien renversé ; De 12,960 à 13,100, les calcaires et argiles du Bégudien renversé sur la faille du Safre, laquelle faille n'est, en somme, que l'axe d'un anticlinal ;