Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 13]

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

15 kilomètres de largeur. C'est elle qui offre la plus grande résistance à l'action destructive du temps ; aussi forme-t-elle, d'une part, l'ossature de la chaîne la plus élevée et la plus abrupte qui sépare le littoral du bassin moyen du Niari (chaîne des monts Bamba), à des altitudes moyennes de 500 à 600 mètres, et, d'autre part, le couloir étroit (40 mètres à l'endroit le plus resserré) par lequel passe le Niari après son coude brusque vers l'Ouest pour gagner son estuaire. Schistes tendres de la Loubomo. — Le cours de la Loubomo, rivière qui coule en entier sur le flanc Est de la chaîne des monts Bamba, se développe au sein d'une formation schisteuse très différente de la précédente. Ces schistes sont tendres, marneux, beaucoup moins métamorphisés et beaucoup moins quartzeux que ceux de Kitabi. Ils sont très redressés aussi, et les variations de pendage et de direction sont telles que, l'épaisse végétation forestière aidant, il est impossible de constater nettement une discordance géologique présentant quelque certitude dans tout l'ensemble que je viens de décrire. Ces schistes tendres couvrent une vaste surface, entre les monts Bamba et les premiers recouvrements calcaires qui caractérisent la vallée moyenne du Niari. Comme on va le voir ci-après, il existe, entre les schistes anciens redressés et les arkoses et calcaires considérés comme dévoniens, une discordance de stratification des plus nettes et des plus certaines. Le changement des terrains s'annonce par des massifs isolés de calcaire resté comme témoins au-dessus des schistes, comme celui qu j'ai figuré à la Pl. III, fig. 8 (Coupe de la Loubomo, a village de N'ssoungo). En résumé, si on rapproche la coupe des terrain anciens, telle que je l'ai établie sur les cours du Kouilou Niari, de celles, parallèles à mon itinéraire, relevées pa M. Dupont sur le Congo et par M. Barrât sur l'Ogooué

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SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI

on constate une similitude complète entre celle du Congo et la mienne, en ce qui concerne la position du granité fondamental par rapport aux terrains archéens qui s'appuient sur lui. Dans l'Ogooué, au contraire, le granité ne se présente que loin dans l'intérieur des terres et paraît être une apophyse détachée du massif granitique des monts de Cristal. Pour en revenir aux terrains archéens proprement dits, la série que j'ai relevée comprend, dans l'ordre ascendant, quatre termes principaux, à savoir : 1° Schistes et quartzites de Kakamoïéka

aurifère

2° Arkoses de Kitabi 3° Schistes verts, ardoises et phyllades des monts Bamba 4° Schistes tendres de la Loubomo

non aurifère d° d°

Cette division se rapproche d'une façon assez satisfaisante des descriptions données par M. Barrât et, mieux encore, de la répartition donnée par M. Cornet, géologue de l'expédition du Katanga, dans son beau Mémoire sur ce sujet (*). Je m'abstiendrai de chercher à établir, sous forme de tableaux, un parallèle plus complet de ces divers résultats. Les matériaux recueillis jusqu'à présent me paraissent trop incomplets, trop éloignés les uns des autres, trop incertains encore, par suite de l'absence de documents paléontoiogiques, pour donner lieu à un essai de synthèse basé sur des résultats concordants. BASSIN DÉVONIEN DU NIARI.

J'ai traversé ce bassin dans toute sa longueur de l'Ouest à l'Est, de Loudima à Mindouli, et j'y ai suivi un

mlni 'nf' °,™ ' ™ ' ^gen, t. XL, Résultats géologiques de l'expédition du Katanga). G

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