Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 274]

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LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU GARD

deuxième à 8-9 p. 100, et le reste en produits utilisés à la mine même, dans une usine pour mastic asphaltique. Le minerai fut longtemps, en grande partie, exporté vers les Indes anglaises, principalement vers 1880-1890; aujourd'hui, il est surtout dirigé vers Londres et Berlin. Le transport par tonne à Londres se décompose ainsi : francs

Par charrette, de Saint-Jean à Saint-Ambroix (12 kilomètres) Voie ferrée à Marseille depuis Saint-Ambroix Droits de quai à Marseille Fret (variable)

2,80 6,40 2,00 12,00

TOTAL

23,20

LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU GARD

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CHAPITRE V. RECHERCHES D'ASPHALTE.

Les recherches pour asphalte dans le bassin tertiaire d'Alais peuvent se diviser en deux groupes : le premier, comprenant tout ce qui s'est fait dans les environs de Saint-Jean-de-Maruéjols, où l'on a obtenu de très sérieux résultats ; le second, dans lequel nous rangerons tout ce qui s'est fait ailleurs, à Auzon, Allègre, Saint-Privat-desVieux, etc.

environ § I. — RECHERCHES DE SAINT-JEAN.

La production en ces quatre dernières années a été : Asphalte l 1902

re

qualité tonnes

1.934

e

2* qualité tonnes

3 qualité tonnes

tonnes

1.926

4.160

8.020

1903

2.393

473

1.894

4.962

1904

2. 333

1.169

3.404

6.928

1905

3.148

»

2.482

5.630

Le fléchissement de la production de 1905 sur celle de 1904 est dû aux arrêts de travail causés par les eaux; les cassures aquifères indiquées plus haut, qui amènent en moyenne 120 mètres cubes par jour, ont donné à certaines époques jusqu'à 4.000 mètres cubes que l'imperfection des moyens d'épuisement ne permettait pas d'évacuer au fur et à mesure de leur arrivée, d'où des inondations partielles et des suspensions de travail ; trois venues d'eau particulièrement fortes ont fait interrompre Fabatage dans le mois de janvier en entier, du 14 juin au 4 juillet, et à partir du 23 décembre, pour ne citer que ce qui se rapporte à l'année 1905, soit, en somme, soixante jours.

La couche connue dans la concession de Saint-Jeande-Maruéjols donnant lieu, depuis déjà longtemps, à une exploitation importante, l'activité des chercheurs fut amenée à se porter principalement aux alentours de cette concession et le gîte de Saint-Jean fut recherché en dehors des limites concédées. La plongée générale des couches tertiaires de cette région étant N.-O. et les terrains secondaires affleurant du côté de l'Est à très faible distance, terrains dans lesquels on ne connaissait pas d'asphalte, ce fut au Nord et à l'Ouest de Saint-Jean que l'on se mit à étudier les terrains. Aucune recherche n'eut lieu pourtant avant que la Société française des Asphaltes (Limited) acquît la concession de Saint-Jean-de-Maruéjols. L'asphalte était encore peu employé et les demandes de ce produit par suite faibles. Néanmoins, en 1872, la Société française commence au Sud d'Avéjan, à 2 kilomètres environ au Nord de Saint-Jean, une série de petits puits, quatre en tout, de peu de profondeur, puisque aucun ne dépasse 5 mètres, °ù furent rencontrées des traces bitumineuses ; cette découverte motiva une demande d'extension du périmètre Tome X, 1906.

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