Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 121]

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LES

EXPÉRIENCES

DE

GELSENKIRCHEN-BISMARCK

qui, au moment de la rupture d'un courant d'intensité donnée, suffît pour prévenir une explosion ; on a trouvé les chiffres suivants : ampères

ampères

SUR

LES

MOTEURS

ET

LAPPAREILLAGE

ÉLECTRIQUES

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trois paires de balais de cuivre. Même avec une mauvaise position des balais et en démarrant en charge, il s'est toujours

millimètres au maximum

Fusibles de 20 fondant à 40-50, couche d'huile de 5, pas d'explosion — de 5 à 10, explosion — 40 — 120-200, — de20,pasd'explosion, mais des flammes ou étincelles s'échappant à l'extérieur. Essais d'appareils à immersion dans l'huile. — Plusieurs appareils, essayés en 1903 avec peu de succès, avaient donné lieu à des constatations intéressantes, notamment sur le danger résultant d'une vaporisation de l'huile. Le moteur n° 1, triphasé de 25 chevaux, 500 volts et 960 tours, dont nous avons déjà parlé, avait à l'origine son collecteur tournant dans une boîte pleine d'huile, disposée de manière à ne pouvoir s'ouvrir qu'après avoir interrompu le sourant ; les trois paires de balais de cuivre étaient placées sous les bagues (fig. 32). A pleine charge, à l'air libre, la boîte vide d'huile s'échauffait très légèrement. Dans les mêmes conditions, la boîte étant à demi remplie d'huile, après un fonctionnement de une demi-heure à pleine charge à l'air, puis de un quart d'heure dans le grisou, la tension tomba brusquement à 120 volts à la dynamo-frein. On constata que les bagues et les balais étaient en partie fondus et brûlés. La boite était pleine de vapeurs d'huile. En disposant un carreau sur la plaque de fermeture, et poursuivant l'expérience à l'air, on observa alors des flammes sous l'huile même, et, au bout d'une minute à peine, une explosion de vapeurs d'huile se produisait, en même temps qu'il sortait une flamme rougeâtre de 50 cm . La détérioration du collecteur et la forte vaporisation d'huile a paru provenir de ce qu'une lame d'huile se trouvait entraînée par les bagues et créait une résistance au passage du courant. Un autre moteur triphasé, de 30 chevaux, 500 volts, 960 tours, à collecteur dans l'huile comme le précédent, fut expérimenté en 1904. La fig. 55 fait voir le niveau de l'huile à travers le verre placé sur la face antérieure de la boîte. Le collecteur était

FIG.

53.

bien comporté, quoiqu'il y eût entraînement d'huile par la rotation des bagues.

Comme appareillage, nous citerons : Un transformateur à huile, de 4 kilowatts, 2080/115 volts, essayé en 1903 : le transformateur était placé dans une forte boîte en fonte à couvercle hermétique et entièrement plongé dans l'huile : au-dessus du niveau du liquide, la boîte fut remplie de mélange grisouteux; on fit passer un courant d'essai dans les enroulements, il atteignait 50 ampères dans l'enroulement à haute tension, 120 ampères dans celui à basse tension. L'huile bouillait et formait de l'écume, mais il n'y eut pas d'explosion. Un disjoncteur tripolaire à maxima de 100 ampères, 500 volts (a de 1903) : les contacts étaient à 15 centimètres sous la surface de l'huile. Le fonctionnement à l'air ordinaire donnait lieu à des flammes rougeâtres dans l'huile, et des bulles d'huile vaporisée et inflammable se dégageaient : on n'a pas jugé utile d'expérimenter cet appareil dans le grisou. Un interrupteur tripolaire avec fusibles de 200 ampères,