Annales des Mines (1906, série 10, volume 9) [Image 198]

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PRINCIPES DES MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

ment nettoyée avant chaque opération, de solutions normales d'acétates divers au même degré de concentration, mélangées à une même proportion d'acide acétique pur (20 p. 100 d'acide à 40 p. 100) et de 5 gouttes d'acétate de cuivre en solution saturée, par 100 centimètres cubes, pour permettre le dégagement continu d'hydrogène. L'appareil à dégagement, muni d'un tube abducteur capillaire, était maintenu à température constante par immersion dans un courant d'eau rapide. A chaque nouvel essai, on attendait que le régime de dégagement devînt constant, ce qui se produisait au bout de cinq à dix minutes, pour mesurer la vitesse de dégagement de l'hydrogène, estimée d'après le nombre de bulles débitées, sous une pression constante d'eau, par le tube abducteur (1 bulle = 0 cmc ,036dans l'appareil employé). L'acide acétique dissous seul dans l'eau pure a donné dans plusieurs expériences, faites à des températures comprises entre 7°,5 et 10°, 1, des chiffres très concordants : 9 à 9,5 bulles d'hydrogène par minute. Avec les divers acétates ajoutés à l'acide acétique, les résultats ont été les suivants : Acétate — — —

de de de de

soude manganèse zinc nickel

4 bulles (2 exp.) 3,9 — à. 5,5 0,7 56,0

Il se forme dans ce dernier cas un dépôt abondant de nickel sur le zinc. En laissant de côté cette dernière expérience où intervient manifestement le couple zinc -nickel produit par le dépôt de nickel, l'addition d'acétate a bien ralenti le dégagement d'hydrogène, mais nullement dans le sens des prévisions tirées de l'ionisation, car l'acétate de manganèse, qui est certainement moins ionisé que l'acétate de soude, produit le même effet que celui-ci, et l'acétate de zinc, qui doit avoir une ionisation très voisine

FONDÉES SUR LES RÉACTIONS CHIMIQUES

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de celle de l'acétate de manganèse (*), agit beaucoup plus que celui-ci et que l'acétate de soude, au point d'arrêter presque totalement le dégagement d'hydrogène. J'ai d'ailleurs constaté que l'énergie de l'acide acétique est également diminuée dans une très forte proportion par Yacëtone, dont l'ionisation est cependant absolument nulle, et qui, substituée à l'eau pour 50 p. 100 dans la solution aqueuse d'acide acétique, a réduit le dégagement d'hydrogène à 0,9 bulle. Cette première série d'essais montre déjà tout au moins qu'il est bien difficile d'établir une corrélation entre les rôles que joue l'acide acétique dans l'attaque du zinc et dans la précipitation des métaux du groupe du fer par l'hydrogène sulfuré. 2" J'ai ensuite étudié méthodiquement l'influence de l'acétate de soude sur la précipitation par fFS des métaux du groupe du fer en liqueur acétique. L'acétate ferreux n'a pas été essayé en raison des perturbations apportées par l'oxydation inévitable du sel pendant les manipulations. Tous les essais ont été faits à la température du laboratoire (15° en moyenne) avec les acétates de zinc, de manganèse et de nickel purs en solution étendue : 10 centimètres cubes d'une solution normale ou décinorniale étaient placés dans une fiole conique de 1 /2 litre, additionnés de volumes déterminés d'acide acétique pur à 40 p. 100, puis, le cas échéant, de solution normale d'acétate de soude. On complétait à 250 centimètres cubes avec de l'eau pure, puis on introduisait rapidement 250 centi(*) Je n'ai pu trouver de mesures de conductibilité électrique des acétates de manganèse et de zinc dans les auteurs qui se sont occupés de déterminer les coefficients a =

des différents sels. La très grande

analogie des coeflicients trouvés pour les sels de Zn, Fe et Cu autorise à admettre que les acétates de Zn et Mn ont un coefficient très voisin de 0,33 qui est celui de l'acétate de cuivre, celui de l'acétate de soude étant 0,79.