Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 289]

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SUR UNE MÉTHODE NOUVELLE

DE NOTATION DES ENCLENCHEMENTS

tionnel) entre plus de deux leviers, on est conduit à écrireune formule telle que celle-ci : • J,

(3)

6R oN, ^-

SI

Ce système de notation, comme il a été remarquédepuis longtemps, présente le grave inconvénient de fournir pour un même enclenchement plusieurs formules différentes, dont l'équivalence ne peut souvent êtrereconnue qu'après quelques instants de réflexion. C'est ainsi que la formule (3) équivaut à cinq autres analogues et même à trois autres du type suivant absolument différent : (

aN 6N ou cN'

3 6i s

' )

en sorte qu'un même enclenchement ternaire peut être figuré par neuf formules différentes. Un enclenchement quaternaire comporterait vingt-huit figurations différentes, et ainsi de suite. Ce n'est pas tout : en appliquant celte notation à la vérification des tableaux d'enclenchements par une méthode qu'emploient actuellement encore un grand nombre d'ingénieurs, M. Massieu a été conduit à introduire le symbole D (dégagé de la position normale), en sorte que l'enclenchement binaire (1) comporterait quatre modes de figurations, savoir: «R

6R

aN

6>"

6N*

aS*

6D'

aD'

dont les deux derniers nouveaux, savoir:

correspondent à deux

b

\ est dégagé de sa | « | a ) position normale par ( 6 )

remis normal

énoncés

.

La notation de M. Bricka ne présente plus cet ircon-

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vénient, puisqu'elle a, comme on sait, pour principe de: figurer un enclenchement en écrivant dans une parenthèse, à la suite l'un de l'autre, les leviers intéressés, dans les positions que l'enclenchement a pour résultat de rendre incompatibles entre elles. Ainsi la formule (1) est remplacée par (1 fcs)

(«R, 6R) ;

les formules (3) et (3 bis), équivalentes entre elles, par: (3 ter)

(aî\T , 6R, cR).

M. Descubes a modifié la notation de M. Bricka en remplaçant les lettres N, R, par les signes -f-, — , placés en exposant, ce qui l'a conduit à employer le signe zL comme exposant pour les leviers en mouvement. L'enclenchement de passage (2) est alors figuré par : (2 bis)

[a -&*).

De cette notation M. Descubes a tiré une méthode ingénieuse et très sûre d'étude et de vérification des tableaux d'enclenchements, méthode qu'il a exposée en détail dans le tome XXI (1898) de la Revue générale des chemins de fer, et que plusieurs ingénieurs utilisent actuellement de préférence à la méthode de M. Massieu, parce qu'elle se prête beaucoup mieux à l'étude des enclenchements conditionnels et de passage. Toutefois l'expérience m'a montré qu'il était possible, tout en conservant le principe de la notation de M. Bricka, de la modifier un peu autrement que ne l'a fait M. Descubes, de manière à obtenir, pour les enclenchements des divers types, des formules plus condensées et surtout faisant mieux image, plus propres par conséquent à laisser apercevoir du premier coup d'œil les différentes manières possibles de les énoncer, ainsi que les simplifications dont est susceptible un système donné. J'ai été dès lors conduit