Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 305]

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REVDE DES ACCIDENTS

D'APPAREILS

A VAPEUR REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS

rendue manifeste par la manière dont la chaudière s'est fragmentée. Des essais de traction effectués après l'accident ont donné : RESISTANCE

à la rupture (kg/mm'->)

Alors que les tôles ne montraient nulle part d'amincissement capable 'd'avoir joué un rôle essentiel, les essais de traction effectués après l'accident ont fourni les résultats que voici :

ALLONGEMENT

(p.

100) RÉSISTANCE

■ t Sens de 1 envirolement Demi-virole inférieure c . . . , . ( Sens des génératrices . ^ „- - , - ( Sens de l'envirolement Demi-virole supérieure , .... D r Sens des génératrices. •

i

r-

31 30 16 29

603

A VAPEUR

à la rupture (kg/mm2)

4

ALLONGEMENT

(p.

100)

2 1/2 1

Les essais de flexion ont accusé des angles de rupture de 100 à 110° dans le moins mauvais sens de chaque tôle et de 45° dans le pire. Accident du 31 juillet 1895 à Vivy. — Une chaudière H offrant 9 m 2 de surface de chauffe et timbrée à 6 kg, dont la construction datait, semble-t-il, d'un peu plus de 30 ans, a éclaté, le 31 juillet 1895, à Vivy (Maineet-Loire), en blessant très grièvement son chauffeur. Le corps horizontal, de 62 cm de diamètre, était formé de deux tôles disposées en long et assemblées l'une à l'autre suivant deux génératrices. La moitié de droite de la tôle supérieure a volé en éclats, pendant que la moitié de gauche de cette tôle et la tôle inférieure, formant un lambeau unique, tombaient à côté de l'appareil. L'enveloppe du foyer s'est fragmentée, détachée à sa partie inférieure suivant une ligne contournant le gueulard ; les morceaux de sa partie cylindrique ont été projetés contre un mur à 10 m, pendant que le fond supérieur, portant les soupapes et le manomètre, était lancé à 200 m vers l'arrière. La plaque tubulaire de boîte à fumée, avec la boite adjacente, a été déplacée, au contraire, vers l'avant, mais envoyée seulement à une distance de 2 m. Quant au foyer et au système tubulaire, ils sont restés sur place, le foyer sans nulle avarie et les tubes simplement écartés les uns des autres en éventail.

Sens de l'envirolement. Enveloppe du foyer (fragmentée, mais peu déSens des génératrices.. formée par l'explosion). Corps horizontal, Sens de l'envirolement tôle supérieure (échantillons pris dans un Sjns des génératrices. grand fragment). Tôle de raccordement de l'enveloppe du foyer et du corps horizontal (partie tordue par l'explosion)

30

1,5

30

0,0

33

1,1

35

2,8

36

2,0

Les ruptures se sont produites, pour toutes les éprouvettes, en dehors des coups de pointeau. Il n'est pas impossible qu'un excès de pression ait joué un certain rôle. Les soupapes, de l'aveu du chauffeur, étaient au moins partiellement calées; l'explosion s'est produite avant la mise en mouvement de la machine à battre, et le manomètre a été retrouvé, après l'accident, dans un état qui ne permettait plus de vérification utile. Accident du 14 octobre 1902 à Morzine. — Dans le cas de l'explosion, tristement meurtrière, qui s'est produite le 14 octobre 1902 à Morzine (Haute-Savoie) et d'où est résultée, comme nous l'avons dit, la mort de quatre enfants, l'âge de l'appareil était 28 ans. On n'a point de raison de faire intervenir l'hypothèse d'un excès de pression : l'enquête n'a relevé aucune cause déterminante qui vaille d'être notée en dehors de l'état de la chaudière. Celle-ci était du type représenté parles fig. 25 et 26. Quand l'explosion survint, la pression était de 4 kg 1 /2 seulement ; le travail de la batteuse allait prendre, fin ; le chauffeur venait de fermer d'un tiers le robinet d'arrêt de vapeur.