Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 27]

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LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE

LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE

perchage, est coulé en petits lingots de 1 poud. —■ Toutela production est vendue en Russie au cours de Londres,, augmenté du droit de douane, qui ne s'élève pas à moins de 625 francs par tonne. La production de 1902, donnée par les statistiques officielles russes, a été, pour les mines et usines : Mine de Tchamlouk, minerais triés . — d'Allah-Verdi . Usine d'Allah-Verdi, cuivre rouge . .

Pouds

Tonnes

24.529 1.497.490 37.030

423 24.528 933

En 1903, à cause de l'exploitation plus active deTchamlouk et de la reprise des travaux à Akthala, leschiffres ont été plus élevés : les usines ont accusé : Malte Cuivre noir —

rouge

Pouds

Tonnes

383.154 77.432 74.787

6.283 1.267 1 .226

§ 2. Région de Chagali-Héliar. — Chagali est une station du chemin de fer de Tifiis à Alexandropol, à 28 verstes d'Allah-Verdi, dans la vallée supérieure de la Bortchala et près du point de rencontre des limites des trois gouvernements de Tifiis, d'Érivan et d'Élisabethopol. Dans cette région on rencontre, s'étendant sur les trois gouvernements précités, un massif montagneux, peu exploré jusqu'ici, mais sur lequel l'attention se trouve attirée aujourd'hui, à cause de certains gîtes métallifères qu'on y a reconnus. On a en effet signalé de nombreux affleurements de filons cuprifères, à Delidjan, dans le gouvernement d'Élisabethopol, à Sitzimadan, dans celui d'Érivan, et, très rapprochés de ce dernier point, mais dans le gouvernement de Tifiis, dans la montagne Héliar.Sauf à Sitzimadan et à Delidjan, où de petites installations, aujourd'hui arrêtées en tant qu'usines, ont produit quelques tonnes de cuivre dans ces trente dernières années, il semble que la région

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n'ait pas été le siège d'une industrie notable depuis cesexploitants grecs qui, il y a plus de cent ans, ont laissé des tas abondants d'une scorie à 1,6 ou 1,8 de cuivre, recouverts aujourd'hui par les apports détritiques des torrents. De deux ou trois ans seulement date l'idée de mise en valeur des gisements Héliar. Une société s'est fondée sous le nom de Société de l'Industrie minière ChagaliHéliar, qui s'efforce actuellement de reconnaître le gîte,, de s'assurer de la quantité et de la composition du minerai et de l'étude des procédés de traitement. Pour ce qui est des recherches, plusieurs travers-bancs ont été forés, et plusieurs s'avancent déjà à une centaine de mètres dans l'intérieur de la montagne. Ils ont permis de constater que la venue de quartzites qui forme le mont Héliar est imprégnée d'une manière constante de composés cuivreux : la teneur, en général très faible, ne justifierait pas une exploitation, si l'on ne rencontrait des fractures richement minéralisées contenant de la covelline, de la chalcopyrite et du cuivre natif en minces filaments. L'un des travers-bancs a déjà reconnu quatre de ces fractures exploitables où le minerai est réparti dans une gangue siliceuse blanchâtre, le tout ayant une teneur de 5 à 25 p. 100 de cuivre. Ces fractures, affectées d'élargissements et de rétrécissements continuels, avec une épaisseur moyenne exploitable de 30 à 40 centimètres, sont parallèles entre elles, de direction générale N.-S. et presque verticales. — Les travaux effectués n'ont encore reconnu le gisement que sur de faibles distances horizontales et verticales : au-dessus des galeries, il y a encore environ 700 mètres à explorer avant d'arriver au sommet de la montagne. Aussi a-t-on décidé, pour activer cette reconnaissance, de substituer prochainement des perforatrices au travail à la main, exécuté actuellement. Lors de la constitution de la Société, on avait cru avoir