Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 175]

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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES

EN L'AN

faire. D'une manière générale, on peut distinguer deux séries de calibres, les calibres prototypes et les calibres courants d'atelier. Les premiers doivent être conservés avec grand soin, àl'abri de toutes les causes d'altération; ils ne doivent être employés que rarement et avec grande précaution afin d'éviter l'usure. Ils servent principalement à vérifier de temps en temps les calibres courants, qui, fréquemment en usage, sont exposés à l'usure. On peut encore distinguer deux séries différentes de calibres, les calibres généraux, qui s'appliquent à la plupart des pièces et qui font partié de l'outillage normal d'un atelier, et les calibres spéciaux établis pour vérifier certaines formes et certaines dimensions qui ne se répètent

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Avec une série convenablement graduée de tels calibres (*), on peut obtenir toutes les cotes en centièmes de millimètre, de 1 à 100 millimètres.

pas constamment. Les principaux calibres généraux sont les barrettes ou règles à bouts, les bagues et tampons, les calibres enfer à cheval, les calibres de filetage. Les barrettes ou règles à bouts forment des séries donnant les diverses longueurs qu'on peut avoir besoin de vérifier, soit directement, soit parfois par l'addition bout à bout de plusieurs barrettes. On se limite, en général, aux longueurs exprimées par des nombres entiers de millimètres. Cependant les calibres Johansson (*) sont disposés de manière à former, par leur assemblage, une longueur quelconque exprimée par un nombre entier de centièmes de millimètre : chaque calibre est terminé par deux faces planes parallèles d'environ 10 sur 25 millimètres : en appuyant légèrement l'une sur l'autre les faces, planes de doux calibres, on obtient une adhérence parfaite : les deux calibres n'en font plus qu'un, et la longueur totale est égale à la somme des deux longueurs.

- Les barrettes à bouts servent principalement à établir d'autres calibres, plus qu'à la mesure directe et usuelle des pièces mêmes. Au lieu de faces planes pour les bouts, on fait quelquefois usage de faces sphériques ; en prenant pour rayon des sphères la demi-longueur du calibre, on évitel'erreur qui peutrésulter du non-parallélisme des faces planes. Mais cette construction est assez difficile. Les bagues et les tampons représentent des cylindres de diamètre déterminé, en général exprimé par un nombre entier de millimètres (ou par des fractions simples du pouce, dans les cas où l'on ne fait pas usage du système métrique). En général, ces calibres vont par couples, la bague et le tampon correspondant se montant l'un dans l'autre. En toute rigueur, si l'on voulait que les pièces vérifiées à l'aide d'une couple d'instruments s'ajustassent à coup sûr l'une sur l'autre, on serait conduit à exécuter par excès le tampon cylindrique et par défaut la bague, de sorte que les deux calibres ne se monteraient plus l'un dans l'autre. Cette méthodea été quelquefois adoptée. Mais, on pratique, avec des calibres bien exécutés, on trouve que le très faible jeu qui existe nécessairement entre le calibre et la pièce à vérifier, pour que l'ajustage des deux soit possible, suffit pour que la surface géométrique limite ne soit pas dépassée par lapièce. Les calibres en fer à cheval (fig. 82) permettent de vérifier la longueur ou l'épaisseur des pièces, et spécialement le diamètre des cylindres. Présentés en diverses régions d'une pièce tournée, ils indiquent si le diamètre

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(*) Une notice sur ces calibres est en préparation pour le Bulletin d la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale et sera vraisemblablement publiée à la fin rie l'année 1902 ou au commencement de 1903.

(*) Les épaisseurs en millimètres sont : 1,01 — 1,02 — 1,03 — 1,04 — b05 — 1,06 — 1,07 — 1,08 — 1.09 — 1,1 — 1,2 —1,3 — 1,4 — 1,5 — 1,6 r~ M — 1,8 — 1,9 — tous les nombres entiers de 1 à 25 — 50 — 75 —