Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 33]

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ESSAI

SDR UN

GRISOUMETRE ELECTRIQUE

ESSAI SUR UN GRISOUMETRE ELECTRIQUE

■qu'il soit nécessaire .de détailler la démonstration, la formule 2 ouater) devrait être remplacée par la nouvelle formule :

ïrtcien), la résistivité et le coefficient vers métaux :

59

de ces

microbms -i '.enti mètres

1

+

3t,

Le dispositif à quatre fils, pour une même teneur en «'risou, donne une déviation 1,76 fois plus forte (fils de platine iridié de * ' ^ millimètres de diamètre, longueur) ou "-JQQ

1,62

0,022

de

fois plus forte (fils de platine pur de

millimètres de diamètre,

0,018

de longueur; que

le dispositif à 2 fils. On voit tout l'avantage du dispositif à quatre fils, alors que le but même poursuivi dans cette étude limite la sensibilité du galvanomètre à employer, en excluant les galvanomètres à suspension filaire. Quoi qu'il en soit, la formule (2 quater), ainsi établie et vérifiée, nous a permis d'étudier la loi qui relie les variations de résistance Art aux teneurs en grisou. Ces variations dépendent: 1° de la nature du métal des fils ; 2° de leur température initiale ; 3° des teneurs elles-mêmes . De la nature du métal. Toutes choses égales d'ailleurs, elles sont évidemment proportionnelles au taux de variation de la résistance électrique avec la température, ■c'est-à-dire au coefficient de température du métal choisi. Nous avons comparé à ce point de vue les différents métaux entre lesquels nous pouvions hésiter : platine, palladium, platine à 10 p. 100 et 20 p. 100 d'iridium, platine dur à 5 p. 100 de cuivre (employé par M. Le Chatelier dans l'appareil Coquillion modifié). Aux températures ordinaires, le coefficient de température des métaux purs, platine et palladium, est notablement plus fort que celui de leurs alliages. Nous donnons ci-dessous, d'après Hospitalier (Forum/aire de l'Elec—

Platine

10,930

0,003329

Palladium

10,219

0.00354

Platine à 20 p. 100 d'iridium. . .

30,896

0,000822

Platine à 10 p. 100 d'iridium. . .

21,633

0,00133

Aux hautes températures, la loi de variation des résistances est assez mal connue. La formule de C. W. Siemens (*) <_

(R T

== 34369 . 10- fP + 216407 . t§~*W — 2413 .

têt*)

•donne pour le platine à 1.300° un coefficient de 0,00057, «elle de Le Chatolierf*) (R ( = 0,140 -f-325.10- ,V), 0,00058; en faisant croître les résistances linéairement avec le taux d'accroissement indiqué par Hospitalier, on trouve sensiblement 0,0006 pour le platine, 0,0001- pour le platine iridié à 20 p. 100. La concordance de ces résultats nous permet d'énoncer qu'à 1.300° le coefficient du platine ne doit pas être très éloigné de 0,0000, celui du platine iridié à 20 p. 100 de 0,0004, que, d'une façon générale, les coefficients du palladium et du platine et de ses alliages, tout en se rapprochant aux hautes températures, conservent sensiblement le même ordre qu'aux températures ordinaires ; ils vont en décroissant du platine et du palladium au platine à 10 p. 100, à 20 p. 100 ; le platine dur à 5 p. 100 de cuivre, d'après nos essais, aurait un coefficient encore plus faible. Nous avons écarté le palladium, qui fond à 1.500°, et choisi le platine pur, qui ne fond qu'à 1.-775°. Le platine pur est, il est vrai, moins résistant au point de vue mécanique (*) W iedemann's Eleclricitat, p. 493. t. 1. (**) Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 1890, p. 454.