Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 308]

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DE LA

NORMANDIE

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sions que nous allons signaler en remarquant tout d'abord que la profondeur des plis semble augmenter du Sud au Nord, ce qui concorde bien avec la transgression des terrains secondaires observés plus haut.

A May, la partie renversée de l'isoclinal (Pl. XV) est moins puissante que la fraction correspondante de la partie Sud. C'est un fait sur lequel tout le monde est d'accord : les explications qui en sont données diffèrent seules. Quant à nous, nous nous demandons s'il n'y aurait pas là simplement un laminage des couches 'dû au plissement ; ce fait n'est pas rare dans les plis alpins et amène même parfois la suppression des couches. Comme nous l'avons dit déjà pour le synclinal de Perrières, nous pensons que l'isoclinal de May se ferme aussi à l'Est, vers Fontonuy-le -Marmion : on constate, en effet, que les schistes verts et pourprés tournent en ce point , donnant ainsi l'indication d'une allure qui peut bien être aussi celle des grès siluriens. Dans le massif de Falaise, on constate l'existence de deux synclinaux séparés par un anticlinal. Ces formations siluriennes partent de Villedieu-lès-Bailleul et s étendent à l'Ouest, en passant par Falaise, Saint-Rémy, Coutances, etc. Nous nous expliquons la forme extérieure apparente d un pareil massif par le simple jeu des érosions. Considérons, en effet, un ensemble formé de deux synclinaux et d un anticlinal (fig. 17), allure que nous rencontrons d'ailleurs, en pratique, vers Falaise et à Sainl-Roiuv 'PI- XIV et XV), et, supposant à cet ensemble l'aspect primitif de la fig. 17, voyons celui que lui peuvent donner les érosions suivant leur importance et leur direction. Si nous admettons que les érosions aient enlevé tout ce